Nigeria: les 24 lycéennes enlevées le 17 novembre à Kebbi ont été libérées
À l’aube du 17 novembre, un gang avait envahi l’internat de la « Governement Comprehensive Secondary School » de la ville de Maga, dans l’État de Kebbi enlevant 24 écolières. Ce 25 novembre, elles ont été libérées.
Par Elena Lionnet – avec agences
Dans la nuit de dimanche à lundi 17 novembre, un peu avant l’aube, des hommes armés ont attaqué le dortoir de l’internat du Lycée de jeunes filles, « Government Girls Comprehensive Secondary School », de la ville de Maga, dans l’État de Kebbi. Un acte hélas, assez fréquent dans le nord-ouest du Nigeria et qui avait provoqué l’émoi de la population.
Mais ce 25 novembre, 24 écolières ont été libérées. Le jour de l’attaque, une adolescente avait réussi à éluder la surveillance de ses ravisseurs et une autre avait pu s’enfuir et rentrer chez elle en fin de journée. Les recherches avaient été lancées avec l’armée qui s’était adjointe des chasseurs locaux, fins connaisseurs du terrain.
Abdulkarim Abdullahi, dont les deux filles âgées de 12 et 13 ans, faisaient partie des écolières enlevées, n’a pas encore pour voir ses filles. Les autorités lui ont expliqué que les jeunes filles étaient emmenés à la capitale de l’État de Kebbi. Dans un entretien au téléphone avec l’Associated Press, le père a déclaré être très heureux « d’avoir la nouvelle de leur libération, car les derniers jours ont été très difficiles pour ma famille et moi, surtout leur mère. Je vais attendre que le gouvernement me dise si elles vont bien, et j’ai hâte de pouvoir les revoir toutes les deux en bonne santé. »
« Le président Bola Tinubu s’est félicité aujourd’hui de la libération des 24 écolières enlevées lundi dernier par des terroristes à Maga, Kebbi », selon un communiqué de Bayo Onanuga, conseiller spécial du président.
« Le président Tinubu a félicité les forces de sécurité pour tous les efforts déployés afin d’assurer la libération de toutes les victimes enlevées par les terroristes », indique le communiqué.
« L’incident de Kebbi a déclenché d’autres enlèvements similaires à Eruku, dans l’État de Kwara, et à Papiri, dans l’État de Niger », poursuit Bayo Onanuga dans le communiqué.
Le pays est récemment sous forte pression après l’enlèvement, en moins d’une semaine, de 350 personnes, dont plus de 300 élèves et enseignants – dans deux écoles, l’école pour filles de Maga, mais aussi l’école catholique Saint Mary – ainsi que des fidèles d’une église.
38 fidèles qui avaient été enlevés dans l’attaque meurtrière d’une église dans l’État de Kwara, le centre du Nigeria, ont égakement été libérés a déclaré le gouverneur AbdulRahman AbdulRazaq dans un communiqué publié dimanche 23 novembre.
L’État de Kebbi est pris en étau entre la menace jihadiste provenant du Niger frontalier et celle des « bandits », des gangs criminels qui pillent les villages, rançonnent, enlèvent et tuent les habitants dans toute la partie nord du pays.
Ces attaques surviennent au moment où le président des États-Unis, Donald Trump, a affirmé que les communautés chrétiennes sont persécutées au Nigeria, bien que ces attaques ciblent Chrétiens et Musulmans.
Les arrestationts rares et les rançons sont légion dans plusieurs des régions touchés par ces attaques dans le nord du Nigeria.

