Conférence de l’ONU sur l’Océan 2025: les États africains appellent à restaurer les fonds marins
La Troisième conférence des Nations Unies sur l’Océan s’est ouverte ce matin sur le port de Nice, en France. Les délégations de plus de 120 pays se sont réunis pour cette conférence co-présidée par la France et le Costa Rica. Avec plus de 47 000 km de côtes et 39 États côtiers, l’importance de l’océan pour le continent africain et l’humanité a été rappelée à la tribune.
Avec Pauline Gleize envoyée spéciale RFI à Nice,
Les dirigeants ont notamment cité le rôle majeur qu’il joue dans la régulation du climat et l’impact de ce réchauffement climatique sur l’érosion des côtes. Un mal dont souffre, en autre, l’Afrique de l’Ouest.
L’importance économique et nourricière de l’Océan a aussi été rappelée. Et ce, avant même les prises de paroles officielles, pendant le préambule, par le réalisateur mauritanien Abderhammane Sissako : « Des milliers de femmes et d’hommes qui vivent de l’Océan souffrent. Et cette kora est le murmure de ces enfants. L’océan saigne, il faut que vous le sachiez. » Abderramane Sissako a été cité quelques minutes plus tard par Emmanuel Macron qui a appelé à lutter contre la pêche illégale qui pille les ressources halieutiques des pays.
Partage des technologies et ressources pour atteindre les objectifs fixés
À ce sujet, Évariste Ndayishimiye, le président du Burundi, qui s’exprimait au nom du groupe des États d’Afrique, a salué un accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la pêche. Il a aussi mis l’accent sur la nécessité de restaurer les fonds marins : « L’objectif 30×30 qui vise à protéger 30% des zones et aires marines d’ici 2030 nous guide dans cette ambition. Mais sa réussite dépend d’un engagement réel et partagé. Dans ce cadre, la coopération scientifique et le transfert de technologie sont indispensables. »
Autre partage demandé : celui des ressources pour atteindre ces objectifs. Car l’objectif de développement durable de l’ONU lié aux Océans est l’un des moins bien financé.
Le président burundais a également jugé essentiel de garantir un accès à la mer et aux ressources océaniques aux pays africains qui n’ont pas de littoral comme le sien.