Réfugiés congolais au Burundi

Après l’assaut du groupe armé M23 sur la ville d’Uvira dans l’est de la République démocratique du Congo, près de 65.000 Congolais ont fui vers le Burundi voisin en l’espace de dix jours, selon des agences humanitaires des Nations unies. Des réfugiés qui ont tout laissé derrière eux.

Dans un contexte de violence et d’instabilité croissante, des centaines de réfugiés congolais bravent chaque jour les dangers du lac Tanganyika pour trouver refuge au Burundi. Malgré les risques de chavirement des pirogues et le coût élevé de la traversée, ces hommes, femmes et enfants fuient en masse les violences perpétrées par le groupe armé M23 dans l’est de la République Démocratique du Congo.

Un voyage périlleux

Les récits des réfugiés sont poignants. « Nous avons fui les M23, ils ont tué au moins trois hommes devant nous », témoigne l’un d’eux. La peur et l’urgence de quitter une zone de guerre les ont poussés à partir sans se retourner, emportant avec eux le peu qu’ils pouvaient sauver de leur vie passée. 

Nous avons quitté Swima à cause de la guerre. Il y avait trop de problèmes, des gens meurent, le M23 maltraitent des gens et les personnes tuées sont très nombreuses.

L’accueil des humanitaires: un défi logistique

Face à cet afflux massif et le manque de moyens, les humanitaires du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) s’efforcent de conserver un visage serein. « Quand elles arrivent ici, elles sont totalement démunies », explique un représentant du HCR. Les réfugiés sont transférés vers le site de Makombe à Rumongue, où ils peuvent recevoir une assistance plus structurée. Cependant, même ce site risque rapidement d’être saturé.

À Rumongue, 2000 réfugiés sont déjà présents, tandis que plus de 10 000 ont été accueillis à Gatumba, sur la rive nord du lac. Selon le HCR, entre le 5 et le 11 décembre, plus de 40 000 Congolais ont franchi la frontière burundaise. Ils sont temporairement hébergés dans des sites de transit, en attendant d’être transférés vers des camps de réfugiés mieux équipés, comme celui de Boeru, situé à environ 200 kilomètres à l’est.

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