Mali: onze civils enlevés par le Jnim à Diafarabé

La situation reste tendue pour les populations de la localité de Diafarabé au centre du Mali. Lundi 9 juin, on n’avait toujours pas de nouvelles d’au moins onze civils dont des élus et chefs de village enlevés par de présumés jihadistes. 

Avec notre correspondant régional, Serge Daniel

Les jihadistes du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim) sont plus que jamais décidés à imposer leurs lois aux habitants de Diafarabé et dans les environs de cette localité du centre du Mali. Pour ce groupe armé affilié à al-Qaïda, qui ne veut se soumettre est un adversaire déclaré.

Au moins onze civils qualifiés de « récalcitrants » par le Jnim ont déjà été enlevés. Parmi eux, des chefs de villages et les élus. Ils seraient toujours détenus non loin de Diafarabé. Un nouveau groupe de civils aurait été enlevé dans la nuit de lundi à mardi. Des pourparlers seraient en cours pour obtenir leur libération. 

Contrôle

Les jihadistes exigent notamment le départ d’une localité de ces civils. L’objectif est de mieux contrôler des communes locales autour desquelles un blocus a été décrété. Une forte tension règne sur place depuis deux semaines. La Fédération internationale pour les droits de l’homme (FIDH) et Amnesty International dénoncent l’exécution extrajudiciaire d’une vingtaine de civils le mois dernier dans la localité de Diafarabé.

Selon ces deux organisations de défense des droits de l’homme, les responsables de ces exécutions sont l’armée malienne accompagnée de chasseurs traditionnels communément appelés dozo. L’état-major des armées n’a pas encore réagi.

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