Le Haut-Karabakh bombardé dans une opération qualifiée «d’antiterroriste»
Les armes parlent à nouveau dans le Haut-Karabakh, région séparatiste montagneuse de l’Azerbaïdjan peuplée d’Arméniens. L’Azerbaïdjan a lancé ce 19 septembre des opérations militaires d’envergure qualifiées d’anti-terroristes. Les autorités locales font état de tirs intensifs sur Stepanakert, la capitale du Karabakh et sur d’autres villes de la région. La Russie a appelé à la fin de l’effusion de sang au Haut-Karabakh.
Bakou avait annoncé son opération après s’être plaint que six de ses citoyens avaient été tués par des mines terrestres, lors de deux incidents distincts imputés à des « groupes armés arméniens illégaux ». L’Arménie, de son côté, dit ne pas avoir de personnel militaire dans le Karabakh et que ses priorités sont purement humanitaires.
Ruben Vardanyan, banquier milliardaire et haut responsable de l’administration arménienne du Karabakh a dénoncé l’attaque sur X (ex-Twitter). « L’Azerbaïdjan a lancé une attaque d’artillerie massive contre le Haut-Karabakh, visant les villes et les civils à grande échelle , a-t-il écrit.
« Le seul moyen de parvenir à la paix et à la stabilité dans la région est le retrait inconditionnel et total des forces armées arméniennes de la région azerbaïdjanaise du Karabakh et la dissolution du prétendu régime » séparatiste, a indiqué la diplomatie azerbaïdjanaise dans un communiqué.
Le Premier ministre arménien Pachinian a convoqué son Conseil de sécurité.
La Russie a appelé l’Azerbaïdjan et l’Arménie à « mettre fin à l’effusion de sang » au Haut -Karabakh et à retourner à « un règlement pacifique » dans cette enclave disputée depuis plusieurs décennies. « Toutes les étapes d’une solution pacifique sont énoncées dans les accords signés en 2020 et 2022 », a ajouté la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.