Mexique: la violence et l’insécurité s’invitent dans la campagne présidentielle
Au Mexique, la violence ne diminue pas et plus d’un Mexicain sur deux a un sentiment d’insécurité selon les statistiques officielles. Et la succession de macabres faits divers nourrit ce sentiment. Le thème de la sécurité est l’un des principaux thèmes de la campagne électorale en cours pour la présidentielle de 2024.
Vendredi 29 décembre, au moins six personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres blessées lors d’une fête familiale dans l’État de Sonora. Il y a deux semaines, ce sont 26 personnes qui ont perdu la vie lors d’une célébration de Noël dans l’État de Guanajuato. Sur les dix premiers mois de 2023, on compte pas moins de 35.000 homicides. À ces attaques, il faut ajouter les disparitions : plus de 113.000 disparus dans le pays et des violences de genre en constante augmentation, rappelle notre correspondante à Mexico, Gwendolina Duval.
Au Mexique, les chiffres de la violence sont au rouge. Depuis 2018, on frôle les 100 homicides chaque jour, presque le double qu’il y a dix ans. Des chiffres hallucinants qui ne manquent pas d’être utilisés par l’opposition politique pour critiquer le bilan du président actuel Andrès Manuel Lopez Obrador et pour déclarer son mandat comme étant le plus violent de l’histoire du Mexique. Des élections présidentielles et locales sont prévues au Mexique en juin 2024 pour la succession de Lopez Obrador.