Libye: al-Bayda, carrefour pour les secours et les blessés

Une semaine après les inondations en Libye qui ont fait officiellement 3 300 morts selon le dernier bilan, des corps sont encore découverts chaque jour et les secours continuent de travailler d’arrache-pied. La plupart de ces secouristes sont basés al-Bayda, située à une centaine de kilomètres de Derna.

Avec notre envoyé spécial à al-Bayda, Mathieu Galtier

Al-Bayda est devenue un véritable carrefour stratégique pour les secours et pour les blessés. La ville a en effet été sauvée par son altitude. Érigée à 500 mètres au-dessus de la mer, la quatrième ville de la région Est du pays, a été relativement épargnée par la tempête Daniel.

C’est d’ailleurs ici que de très nombreux habitants de Derna, la cité portuaire la plus sinistrée, ont trouvé refuge depuis une semaine. Ici, il y a de l’eau et de l’électricité. Al-Bayda apparaît comme la seule ville encore debout à cent kilomètres à la ronde. Les services de base sont en état de marche.

L’hôpital, dont seul le rez-de-chaussée a été inondé par la tempête et qui pu rouvrir ses portes 24h plus tard, accueille aujourd’hui de nombreux blessés. Dans la rue, habitants et commerçants distribuent de l’eau, de la nourriture et des médicaments aux familles endeuillées de Derna. Les chauffeurs, d’ordinaire peu enclins à la courtoisie routière, s’arrêtent pour laisser passer les véhicules chargés d’aide. Des Libyens venus de tout le pays – comme en témoignent les plaques d’immatriculation – vont et viennent sur cette route pour apporter des matelas, des couvertures, des vivres ou simplement du réconfort. 

Une route qui porte encore les stigmates des pluies torrentielles et meurtrières

La route qui mène à al-Bayda depuis Benghazi traverse des villages complètement balayés. C’est le cas de Wardia où la boue a remplacé les habitations, hormis des pans de murs miraculeusement restés debout et des câbles de pylônes électriques jonchant le sol. Par moments, l’asphalte a disparu. Les voitures et camionnettes roulent alors sur un sol de terre et de cailloux.

Pour les sinistrés, al-Bayda fait office de sanctuaire bienvenu. C’est aussi l’endroit où les sauveteurs peuvent profiter d’une pause profitant des cafés et magasins bien achalandés.

SOURCE RFI

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