Venezuela: manifestation contre les «menaces» américaines

À Caracas, un rassemblement à l’appel du gouvernement s’est déroulé le mardi 25 novembre en l’honneur de Simon Bolivar. L’occasion pour les partisans du gouvernement de rappeler leur attachement à leur pays et leur unité face à la menace militaire américaine.

Le pouvoir vénézuélien a organisé mardi 25 novembre une marche pour rejeter les « menaces » des États-Unis, qui ont déclaré la veille le Cartel des Soleils organisation terroriste et ont déployé depuis août des navires de guerre dans les Caraïbes, officiellement dans le cadre de la lutte anti-drogue. Une marche en l’honneur des grands symboles de la république bolivarienne du Vénézuéla, le drapeau tricolore et l’épée de Simon Bolivar, qui a œuvré à l’indépendance du pays il y a 214 ans.

Le président américain Donald Trump souffle le chaud et le froid sur la possibilité de frappes sur le territoire vénézuélien. Il a autorisé des actions clandestines de la CIA au Venezuela et a rappelé qu’il n’excluait pas une intervention militaire, tout en assurant qu’il allait parler avec le chef de l’État vénézuélien Nicolas Maduro.

Le Venezuela à un « tournant décisif » selon Maduro

Depuis une tribune, entouré des hauts responsables militaires et de ses ministres, le président vénézuélien a affirmé que le pays se trouvait à un « tournant décisif » qui exigeait l’union nationale. Pendant son discours, le président portait l’épée du Pérou, relique et symbole de l’indépendance offerte au héros national Simon Bolivar il y a 200 ans. « Personne n’a d’excuse, qu’il soit civil, politicien, militaire ou policier, personne ne doit se dérober. Il est interdit d’échouer ! La patrie exige de nous le plus grand effort et le plus grand sacrifice », a-t-il lancé. Le président a marché aux côtés de centaines de sympathisants jusqu’à la cour d’honneur de l’Académie militaire du Venezuela à Fuerte Tiuna, le principal complexe militaire du pays.

Avec une petite épée en carton qu’il avait fabriqué, tenue par un pantin à l’effigie d’Hugo Chavez, Victor Parra a répondu à l’appel. « Nous sommes venus pour rendre hommage à l’épée de Bolivar, aux symboles de la patrie, au drapeau de notre nation. Et tout ça dans le but de montrer au monde entier que nous sommes tous très attachés à notre patrie », explique-t-il au micro d’Alice Campaignolle, notre correspondante sur place. 

Manifestation peu suivie

Tous ici veulent rappeler leur patriotisme en ces temps troublés, où le Venezuela fait face à une menace étrangère. Parmi eux, Johny, qui est venu avec son drapeau. « Nous avons dû faire face ces derniers mois de l’année à de sérieuses menaces, avec ces navires stationnés en mer des Caraïbes et les déclarations très menaçantes du président des États-Unis. Mais nous, les Vénézuéliens, nous sommes des gens de paix ».  

Mais ce qui devait être un grand rassemblement mardi, faisait finalement triste mine. Ils n’étaient pas si nombreux dans les rues de Caracas à vouloir rappeler leur attachement aux symboles de la patrie aux côtés des autorités au pouvoir. 

SOURCE RFI

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