RDC: Kinshasa veut accélérer un accord stratégique avec Washington sur les minerais critiques

En République Démocratique du Congo, les autorités veulent accélérer les discussions avec les États-Unis sur un accord stratégique concernant les minerais critiques. Ce « deal minier » se négocie en parallèle avec l’accord de paix entre Kinshasa et Kigali, sous l’égide de Washington. Pour mieux structurer ces discussions, une cellule de coordination stratégique a été mise en place au sein du cabinet du président de la République. Elle sera chargée de suivre les négociations et de soutenir la mise en œuvre du partenariat entre la RDC et les États-Unis.

Ce que l’on sait, c’est que le président de RDC, Félix Tshisekedi, tient énormément à l’accord stratégique sur les minerais critiques, un accord qui pourrait non seulement renforcer ses liens avec l’administration Trump, mais surtout impliquer davantage Washington dans la résolution de la crise sécuritaire à l’est du pays.

Le chef de l’État et son équipe ne veulent surtout pas que cet accord échoue. Pour cela, ils ont décidé de centraliser les actions et de maximiser toutes les chances de succès. À la direction de la cellule de coordination stratégique, on retrouve trois membres du cabinet du président de la République, dont deux ministres : Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’État aux Affaires étrangères, et Kizito Pakabomba Kapinga Mulume, ministre des Mines. Également, Guy-Robert Lukama Nkunzi, président du Conseil d’administration de Gécamines SA, la plus grande société minière de la RDC.

Des équipes d’experts sont constituées

Pour les aspects légaux, Me Pascal Agboyibor, avocat associé du cabinet ASAFO & CO, apporte son expertise, notamment sur les secteurs de l’énergie, des mines, des infrastructures et du développement de projets en Afrique. Cette direction est épaulée par un secrétariat technique et un groupe d’experts, en tout 22 personnes, chargées notamment de rédiger des rapports périodiques sur l’avancée des négociations et les résultats de la mise en œuvre de l’accord. Parmi ces experts, figurent la société congolaise Cominière SA et le Cadastre minier.

Le mois de juin est considéré comme crucial. Les Américains espèrent en effet que ce mois verra la conclusion d’un accord de paix entre Kinshasa et Kigali, mais avant cela, les deux capitales veulent progresser sur les accords commerciaux et miniers.

SOURCE RFI

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