Le modelé sénégalais de gestion de l’eau distingué à l’international : SEN’EAU finaliste mondial des Nations Unies sur les PPP
Sénégal, leader africain en matière de gestion durable de l’eau ? La question ne fait plus débat. SEN’EAU, opérateur privé chargé de la distribution d’eau potable en milieu urbain et périurbain au Sénégal, a été retenu parmi les cinq finalistes d’un prestigieux concours international organisé par les Nations Unies sur les meilleures expériences de partenariat public-privé (PPP) dans le secteur de l’eau.
La reconnaissance est de taille. Seuls cinq pays – le Sénégal, le Brésil, la Serbie, les États-Unis et l’Ouzbékistan – ont été sélectionnés pour cette compétition qui se tient présentement à Belgrade, en présence du ministre sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye. Ce dernier a tenu personnellement à accompagner la délégation nationale pour témoigner de l’engagement de l’État et saluer la portée de l’expérience sénégalaise.
Depuis 2020, SEN’EAU opère dans le cadre d’un contrat de délégation signé avec l’État du Sénégal. Cette délégation de services de l’eau potable en milieu urbain et périurbain s’inscrit dans une logique de partenariat public-privé (PPP) novateur, piloté par la Société Nationale des Eaux du Sénégal (SONES) pour l’investissement, et exécuté par SEN’EAU pour l’exploitation et la distribution.
«D’abord, ce qui pour nous a été déjà un motif de satisfaction, c’est d’avoir été short-listé parmi les cinq finalistes à l’échelle mondiale. C’est pour dire à quel point la performance est remarquable. Il n’y a que cinq pays qui ont été sélectionnés dans le cadre d’une initiative, d’un concours lancé par les Nations Unies : le Sénégal, le Brésil, la Serbie, les États-Unis et l’Ouzbékistan», a déclaré Richard Kinkpe Secrétaire général de la SEN’EAU.
«On a mis en avant ce que SEN’EAU fait en matière de partenariat public-privé. Mais quand on parle de partenariat public-privé, c’est porté par l’État, car c’est l’État qui initie le partenariat et recherche des privés capables d’accompagner. Donc, l’État à travers le ministère de l’Hydraulique, à travers la Société Nationale des Eaux du Sénégal (SONES), et SEN’EAU, sont ensemble», a renchéri Richard Kinkpe, Secrétaire général de SEN’EAU lors de la finale du hackaton sur les innovations dans le secteur de l’eau
La stratégie de transformation de SEN’EAU repose sur trois piliers : amélioration de l’accès, excellence du service et digitalisation. Un programme de modernisation des agences commerciales est en cours, tout comme la généralisation d’outils numériques pour faciliter les interactions avec les usagers.
Au-delà des performances techniques et institutionnelles, SEN’EAU inscrit sa stratégie d’innovation dans une démarche citoyenne, inclusive et participative. L’entreprise a ainsi organisé la troisième édition de son hackathon national, mobilisant les étudiants des universités publiques sénégalaises autour de solutions innovantes dans la gestion de l’eau.
Cinq équipes d’étudiants finalistes se sont distinguées. Il s’agit des équipes de H2Ovation de l’Université Iba Der Thiam de Thiès, Deep Thinkers de l’Université Iba Der Thiam de Thiès, O’Teranga de l’École Supérieure Polytechnique de Dakar, SEN’EAU Connect de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et enfin Eau Smart Tech de l’Université Alioune Diop de Bambey.
Les trois meilleurs projets ont été primés : le 1er prix a été décerné à H2Ovation (Université de Thiès) qui empoche un chèque de 900 000 FCFA, suivi du 2e prix à Deep Thinkers (Université de Thiès) avec 600 000 FCFA et le 3e prix revient à Eau Smart Tech (Université de Bambey) avec un chèque de 300 000 FCFA.
«L’Afrique regorge d’une ressource précieuse : sa jeunesse. Ces jeunes ont des idées et de l’énergie. Ce hackathon leur permet de confronter leur créativité aux réalités du terrain et de proposer des solutions concrètes à intégrer dans nos processus», a conclu Richard Kinkpe.
Moussa THIAM
SUDQUOTIDIEN
