Zelensky, favorable pour la première fois à un sommet en présence de la Russie, n’a “pas peur” d’un retour de Trump
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit lundi pour la première fois favorable à ce que la Russie participe à un prochain sommet pour la paix organisé par Kiev, après de premières discussions mi-juin en Suisse sans Moscou.
“Je pense que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet”, a déclaré le président ukrainien lors d’une conférence de presse à Kiev, espérant qu’un “plan” en vue d’une telle rencontre puisse être prêt en novembre.
“Je n’ai pas peur”
Volodymyr Zelensky a également ajouté ce lundi ne pas craindre une nouvelle présidence de Donald Trump, en cas de victoire du républicain à la présidentielle américaine de novembre. Et ce, malgré les incertitudes que son élection entraînerait sur la pérennité du soutien de Washington à Kiev.
“Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n’ai pas peur”, a affirmé M. Zelensky lors d’une conférence de presse à Kiev.
Une éventuelle victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle du 5 novembre prochain fait peser de grosses incertitudes sur la pérennité du soutien américain financier et militaire à l’Ukraine face à l’invasion russe lancée en février 2022.
Le candidat républicain a laissé entendre qu’il mettrait fin très rapidement au conflit s’il revenait à la Maison Blanche, laissant planer le risque que Kiev se retrouve contrainte à négocier avec Moscou dans une position défavorable.
Un soutien de la part des républicains
Mais Volodymyr Zelensky a affirmé lundi avoir le soutien d’une grande partie du camp républicain aux États-Unis, où il a récemment rencontré de nombreux élus.
“Je tiens à vous dire que la majorité du parti républicain soutient l’Ukraine et le peuple ukrainien”, a-t-il dit aux journalistes.
Le président ukrainien a également relevé que certains dirigeants républicains avaient “des positions plus à droite, plus radicales” que Donald Trump.
Le président russe Vladimir Poutine avait dit prendre “très au sérieux” la “volonté d’arrêter la guerre en Ukraine” de Donald Trump, tandis que le camp démocrate attaque régulièrement l’ancien président américain sur ses positions jugées complaisantes vis-à-vis de la Russie.