Présidence de l’Assemblée nationale française: l’enjeu d’une élection stratégique
Pas de nouveau Premier ministre, pas de nouveau gouvernement, depuis le 7 juillet, rien n’a bougé en France. Et la fête nationale du 14 juillet s’est déroulée cette année dans une ambiance de crise politique. La désignation d’un ou une nouvelle présidente de l’Assemblée nationale, le 18 juillet, va donc marquer la première avancée concrète vers la reconfiguration politique engendrée par le second tour des élections législatives. L’enjeu est de déterminer le rapport de force entre les trois blocs représentés à l’Assemblée.
Par : Valérie Gas – RFI
Rarement l’élection pour le perchoir aura suscité autant d’attente. Dans un climat d’incertitude post-dissolution, la désignation du ou de la présidente de l’Assemblée nationale prend des allures de test pour de possibles alliances. Car avec trois blocs incapables de gouverner seul, trouver des partenaires est une condition sine qua non… et le camp qui va remporter la mise aura marqué un point déterminant pour Matignon.
Yaël Braun-Pivet, la sortante, est candidate à sa propre succession. Mais fera-t-elle l’unanimité dans un bloc central divisé ? À gauche, le chef du groupe socialiste Boris Vallaud se verrait bien aussi dans cette fonction, comme les écologistes Sandrine Rousseau et Cyrielle Chatelain, ou le communiste André Chassaigne.
La Droite Républicaine jouera-t-elle sa carte ou soutiendra-t-elle Yaël Braun-Pivet ? Et que fera le RN ?
Le début de semaine s’annonce riche en tractations, car après la présidence, ce sont tous les postes clefs qui doivent être attribués.
Des négociations qu’Emmanuel Macron va suivre de près, lui qui espère que son camp pourra rester au cœur d’un gouvernement de rassemblement et qui devrait accepter la démission de Gabriel Attal d’ici mardi 16 juillet pour que les 17 ministres élus députés puissent voter à l’Assemblée.