Cyberattaque au Royaume-Uni

Le ministère de la Défense britannique a été la cible d’une cyberattaque visant le logiciel de paie des militaires, a indiqué, mardi 7 mai, le gouvernement britannique. Selon la chaîne de télévision Sky News, la violation et les fuites de données concernent les informations personnelles et les données bancaires de membres des forces armées, exerçant aussi bien dans la marine, que dans les armées de terre et de l’air, et de celles d’anciens combattants. Qu’ils soient salariés ou récents retraités. Cela a déclenché de nouvelles accusations contre la Chine, que celle-ci a fermement rejetées.

Environ 270 000 salariés du ministère de la Défense sont concernés par le piratage du logiciel de paie. Il s’agit de réservistes, de soldats actifs et de vétérans récemment partis à la retraite. Cela dans toutes les branches – armée de terre, Royal Navy, Royal Air Force. Seules les forces spéciales sont épargnées, rapporte notre correspondante à Londres, Émeline Vin.

Le ministère assure qu’aucun détail sur les opérations militaires n’a été corrompu. En revanche, les noms et les coordonnées bancaires, voire les adresses de certains employés, pourraient être en possession des pirates.

Selon plusieurs médias, le gouvernement soupçonne la Chine d’être derrière la cyberattaque. Mais Londres a pris soin de ne pas l’accuser ouvertement. Représentant le gouvernement sur les médias britanniques mardi matin, le ministre du Travail Mel Stride a dit ne pas pouvoir « affirmer » que Pékin était responsable, mais « il s’agit d’une hypothèse », a-t-il cependant ajouté. Selon lui, le gouvernement a ses « yeux (…) grand ouverts en ce qui concerne la Chine », qui représente un « défi historique », a-t-il poursuivi.

Plusieurs parlementaires ont accusé ouvertement la Chine. Elle est déjà soupçonnée de plusieurs cyberattaques, dont celle du fichier électoral, et accusée de tenter de créer des agents doubles au Royaume-Uni.

Cibler des soldats « vulnérables économiquement » pour les « acheter » ?

Le député et ancien secrétaire d’État à la Défense Tobias Ellwood explique que cette dernière cyberattaque pourrait servir à Pékin de base pour cibler des soldats « vulnérables économiquement » et tenter de les recruter pour obtenir des renseignements. Cela alors que les relations entre Londres et Pékin se sont considérablement dégradées ces dernières années.

Le ministère de la Défense a mis le logiciel de paie hors ligne et indique enquêter le plus rapidement possible pour déterminer l’ampleur des dégâts infligés.

Pékin a rapidement et fermement réagi. « Les commentaires des hommes politiques britanniques concernés sont d’une absurdité totale, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian. La Chine s’est toujours fermement opposée à tous les types de cyberattaques et les a toujours fermement réprimées. »

SOURCE RFI

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