Attentat-suicide au Pakistan: des Japonais auraient été confondus avec des Chinois
À Karachi, dans le sud du Pakistan, cinq Japonais ont survécu, vendredi 19 avril, a un attentat-suicide contre le véhicule qui les transportait. L’un d’entre eux a été légèrement blessé. Les deux assaillants ont été tués. Les cinq employés d’une entreprise japonaise se rendaient vers la zone industrielle d’exportation de Karachi. Les Japonais sont rarement pris pour cible par des groupes extrémistes au Pakistan. À Tokyo, les médias laissent entendre qu’ils ont peut-être été confondus avec des Chinois.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles – RFI
Au Pakistan, les groupes extrémistes éprouvent un profond ressentiment contre les projets industriels financés par la Chine. La plupart de leurs attaques visent des ressortissants chinois.Selon le Nikkei, la bible des milieux d’affaires au Japon, les cinq Japonais qui se rendaient dans la zone portuaire de Karachi à bord d’un véhicule blindé ont peut-être été confondus avec des ressortissants chinois. La police pakistanaise évoque, elle aussi, une telle possibilité.
« Le Japon n’a jamais été sur le radar des terroristes au Pakistan »Cette attaque serait la première contre des employés d’une entreprise japonaise au Pakistan.
« Les Japonais travaillant au Pakistan avaient déjà des craintes que les militants pakistanais puissent les prendre pour des Chinois en raison de leur apparence physique », déclare au Nikkei un analyste spécialisé dans le militantisme au Pakistan.
Pour Kuram Iqbal, un expert en lutte contre le terrorisme, cette attaque est clairement un cas d’erreur d’identité. « Le Japon n’a jamais été sur le radar des terroristes au Pakistan. »
La présence économique japonaise au Pakistan est marginale par rapport à celle de la Chine. Les projets financés par la Chine sont jugés comme n’apportant aucun bénéfice à la population locale, la plupart des emplois revenant à la main d’œuvre chinoise.