La Chine lance des exercices militaires près de la frontière birmane

Pékin a débuté ce samedi 25 novembre des exercices militaires près de la frontière birmane. Une démonstration de force, alors que depuis un mois, la Birmanie est en proie à de violents combats entre la junte et les mouvements insurgés, dans des régions proches de la Chine.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde – POUR RFI

Les télévisions chinoises n’ont pas montré les images de ces exercices dits de « combat réel ». Et le communiqué du commandement du théâtre sud de l’Armée populaire de libération, lu à l’antenne, ne précise ni la durée de l’opération, ni le nombre de soldats ou la quantité de matériels mobilisés.

Ces manœuvres à la frontière de la Birmanie font partie d’un plan de formation annuelle des armées, affirme encore le communiqué. Elles sont destinées à tester les capacités des troupes, à contrôler et sceller la frontière et à déployer une puissance de feu sur l’ennemi. Voilà pour le message officiel.

Pour le reste, tout le monde aura noté que ces grandes manœuvres interviennent au lendemain de l’avancée des rebelles. La coalition des insurgés s’est emparée de dizaines de positions militaires et d’une ville stratégique où transite le commerce avec la Chine.

L’objectif pour les rebelles est de couper le cordon entre la Chine et la junte, qui se trouve ainsi privée de liquidités, ce qui a forcé Pékin à réagir. La Chine est soucieuse de défendre ses intérêts stratégiques dont des champs gaziers exploités par des Chinois. Et elle s’inquiète de l’instabilité à ses marges.

Pékin a appelé ses ressortissants à s’écarter « au plus vite » des affrontements qui se sont intensifiés dans le nord de la Birmanie. Une zone proche de la frontière chinoise, fuie en masse également par les civils en Birmanie qui, selon l’ONU, seraient 80 000 à avoir quitté leur foyer, faisant craindre un nouvel afflux de réfugiés.

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