Avec OpenKylin, la Chine poursuit sa quête d’autonomie dans l’informatique et les hautes technologies

Tout le monde connait Windows et MacOs, les systèmes d’exploitations américains qui équipent les ordinateurs. Voici le Chinois OpenKylin, qui ressemble plus d’ailleurs à Linux -pour les spécialistes- car c’est un système dit open source. Et c’est le premier système d’exploitation Made in China, et donc objet de fierté dans un pays en quête d’autonomie dans tous les secteurs.

Avec LE correspondant RFI à Pékin, Stéphane Lagarde

Ce n’est pas tous les jours qu’un système d’exploitation informatique se retrouve dans les journaux de la télévision centrale de Chine. Mais là, c’est le premier fabriqué maison. Il a déjà été testé dans le cadre du programme spatial chinois, notamment les missions lunaires Chang’e et martiennes Tianwen, affirment les commentateurs, et il tourne déjà dans plusieurs universités en Chine.

L’immortalité…

Kaifang Qilin, traduit par OpenKylin, tire son nom d’une créature légendaire de la mythologie chinoise au même titre que le phœnix et le dragon. Certains y verront un mélange de girafe et de licorne, peu importe, la référence est bien un être immortel, comme doit l’être ce système d’exploitation open source qui, selon les commentateurs, se régénérera via les améliorations apportées par les utilisateurs.

Comme dans d’autres domaines, en matière alimentaire par exemple, la Chine est en quête d’autonomie et multiplie les premières. Elle cherchait à créer son propre système d’exploitation depuis des années. Une tendance qui s’est encore renforcée ces derniers mois. Les entreprises publiques, mais aussi les institutions comme certains musées et la Cité interdite à Pékin par exemple, ont été contraintes d’acheter des ordinateurs de marque locale plutôt que des modèles étrangers. Il faut un nombre d’utilisateurs conséquent pour avoir l’argent et la surface nécessaire à détecter au plus vite les bugs, et donc à améliorer plus rapidement les systèmes créés en Chine, confiait récemment un ingénieur.

Même chose en matière d’automatisation et de robotisation : le président chinois a ces derniers mois mis en place des équipes de surveillances des entreprises afin que ces dernières s’équipent en majorité avec des matériels chinois.

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