Kaffrine entre pénuries d’eau, lancement PROMOREN et intoxication
Kaffrine, (APS) – Les difficultés persistantes d’approvisionnement en eau potable, une flambée de gastro-entérite liée à une intoxication alimentaire, ainsi que les perspectives de création de milliers d’emplois à travers des projets structurants, ont marqué l’actualité de la région de Kaffrine (centre) en 2025.
Dans le cadre de la surveillance épidémiologique des maladies à déclaration obligatoire, l’infirmier-chef de poste de Mbamba, un quartier de la commune de Kaffrine, avait alerté les autorités sanitaires sur 31 cas de gastro-entérite.
L’investigation avait permis d’identifier comme facteur de risque principal la consommation de mayonnaise fabriquée artisanalement au marché central de la capitale du Ndoucoumane, puis distribuée dans plusieurs sites.
Une affaire qui avait suscité beaucoup de débats à Kaffrine, avec une enquête ouverte par les autorités compétentes pour élucider l’affaire. C’est ainsi que le site de production a été perquisitionné par des éléments du service d’hygiène avec la convocation du responsable.
Difficultés d’approvisionnement en eau potable, lancement du PROMOREN
Créée en 2008, cette région, à vocation agrosylvopastorale, reste confrontée à de graves pénuries d’eau potable, particulièrement en milieu rural. Dans les départements de Kaffrine, Birkilane, Malem-Hodar et Koungheul, les pannes récurrentes de forages, la salinisation de l’eau et la vétusté des réseaux ont affecté lourdement les populations.
‘’Nos activités maraîchères sont menacées, les pertes sont énormes’’, s’étaient plaintes plusieurs femmes rencontrées sur différents périmètres agricoles.
Les élus locaux, à l’image de Modou Seck, maire de Médinatoul Salam, et le président du Conseil départemental de Kaffrine, Abdoulaye Wilane, avaient évoqué le recours aux mini-forages comme solutions provisoires face aux insuffisances du système actuel.
L’année 2025 à Kaffrine a été marquée également par le lancement des travaux du projet de mobilisation des ressources en eau du Nianija Bolong (PROMOREN) au mois de février, par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
D’un coût global de 36 milliards de francs CFA, financé à 92 % par la Banque islamique de développement (BID), ce projet devrait permettre la création de près de 30 000 emplois, la mobilisation annuelle de 46,6 millions de m³ d’eau douce et la mise en valeur de 12 000 hectares agricoles.
‘’La gestion de l’eau est un pilier fondamental pour la souveraineté alimentaire’’, avait souligné le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, réaffirmant l’engagement de l’Etat à investir dans des infrastructures hydrauliques modernes et résilientes.
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