La Confemen prône l’amélioration de la dimension pédagogique et didactique des manuels scolaires
Diamniadio, (APS) – Des manuels scolaires en mathématiques, français et sciences enseignés dans les cycles primaire, moyen et secondaire au Sénégal, présentent des « points positifs » et « beaucoup d’insuffisances et de carences » dans leurs conceptions, a-t-on appris de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (Confemen).
L’institution francophone a procédé, mercredi, à Dakar à la restitution des résultats d’une évaluation d’une centaine de manuels scolaires dont 14 au Sénégal. D’autres pays africains francophones (Bénin, Burundi, Niger, Togo et Madagascar), ont pris part à cette initiative de la Confemen appuyé par le Bureau régional de l’UNESCO à Dakar.
“Il y a des points positifs mais [aussi] beaucoup de points à améliorer sur la dimension éditoriale, sur la dimension pédagogique et didactique en mathématiques, en français et en sciences avec beaucoup d’insuffisances, de carences dans ces différents manuels scolaires analysés par les équipes d’experts au Sénégal”, a expliqué le responsable de l’Observatoire de la qualité de l’éducation au sein du Bureau de la Confemen.
Guy Roger Kaba a précisé qu’un rapport global consolidé des rapports pays a été fait par la CONFEMEN avec des recommandations pour améliorer la conception des manuels scolaires. Des recommandations ont été également faites pour améliorer également l’évaluation des manuels scolaires, selon lui.
Pour la conception, a-t-il noté, “le point central reste la formation parce qu’il faut que les concepteurs des manuels soient formés puisque les contenus doivent être conformes aux directives du ministère de l’Education qui définit les grandes lignes du programme”.
“Il faut que les manuels s’alignent sur les attentes des ministères en charge de l’éducation. Or, le constat fait par l’évaluation montre qu’il y a beaucoup de manuels éloignés de ces exigences”, a déploré Kaba.
C’est pourquoi, l’atelier consistait à restituer les résultats obtenus à travers l’évaluation de la qualité des manuels au Sénégal mais également à discuter des résultats et recommandations pour constituer une feuille de route, a souligné le responsable principal de projets au Bureau régional de l’Unesco à Dakar, Youssouf Ouattara.
Il a rappelé que le travail d’évaluation de la qualité des manuels scolaires entre dans le cadre du projet “Ressources éducationnelles” mis en œuvre par l’UNESCO, en partenariat avec l’Institut français et financé par l’Agence française de développement (AFD).
L’accès équitable aux manuels et matériels pédagogiques de grande qualité est une condition essentielle à un apprentissage de qualité, a insisté M. Ouattara. Une évaluation indépendante de la qualité des manuels scolaires est une des activités majeures conduites par le projet en partenariat avec la Confemen, a-t-il estimé.
Dans une déclaration dite de Cotonou et adoptée en novembre 2021, les ministres de l’Education des six pays parties prenantes du projet s’étaient engagés à “prendre des mesures efficaces pour l’amélioration de la qualité des manuels scolaires”. D’où l’évaluation par des experts pour la mise en œuvre des réformes nécessaires.
ADL/ASB/AKS