Le Sénégal affiche un taux d’inclusion financière estimé à 83%
Dakar, (APS) – Le Sénégal enregistre un taux d’inclusion financière estimé à 83%, a indiqué le médiateur en charge des banques et services financiers à l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF) Banda Diop, se félicitant du développement rapide des services numériques et la forte adoption des populations aux solutions de monnaie électronique
”Le taux d’inclusion financière au Sénégal est aujourd’hui estimé à 83%,”, a-t-il notamment déclaré lors d’un entretien accordé à l’APS.
A travers ces résultats, ”le pays figure parmi les meilleurs élèves de l’UEMOA en matière d’accès aux services financiers, s’est encore réjoui Banda Diop, appelant toutefois à ce que cette performance soit consolidée par une éducation financière de masse”.
Il a aussi salué l’essor des systèmes financiers numériques ainsi que la mise en place de l’ACEPAM, une association professionnelle dédiée aux émetteurs de monnaie électronique, laquelle structure est appelée à rejoindre prochainement le conseil d’orientation de l’OQSF.
Le médiateur en charge des banques et services financiers à l’Observatoire de la qualité des services financiers a également averti sur le fait que la digitalisation, bien qu’efficace, comporte des risques amplifiés par la rapidité des transactions.
”Avec la plateforme PI-SPI qui opère 24h/24, une simple erreur de manipulation ou de paramétrage peut entraîner des pertes irréversibles”, a-t-il martelé.
Dans une perspective de renforcer la protection des usagers, l’OQSF travaille sur un programme national d’éducation financière d’un montant de 12 milliards de francs CFA, ciblant les élèves, les populations hors du système scolaire, les PME et les TPE, a annoncé M. Diop.
Il a précisé que ce programme quinquennal sera mis en œuvre par le ministère des Finances et du Budget, de concert avec celui de l’Éducation.
”L’éducation est le socle de la stabilité financière. Sans elle, les risques augmentent malgré la modernisation des services”, a-t-il poursuivi.
En matière de sensibilisation, il a rappelé les nombreuses réunions publiques d’information (RPI) menées dans les régions depuis plus d’une décennie, dont les dernières ont été financées par l’Union européenne.
”Nos études et enquêtes, désormais validées par l’ANSD, constituent un tournant majeur, car elles reposent sur des données fiables et représentatives”, a-t-il ajouté.
Selon Banda Diop, les défis à venir concernent l’extension de la sensibilisation aux zones rurales, la promotion de la finance islamique, de la finance verte et l’adaptation continue des mécanismes de médiation à un ‘’écosystème en mutation rapide’’.
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