Mise en œuvre du plan de stratégie de souveraineté alimentaire

Bambaly et Diendé à l’heure du reboisement de la variété hâtive de palmier

Le ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire a procédé avant-hier, samedi 12 août, au lancement des opérations de reboisement de la variété hâtive de palmier à huile dans les communes de Diendé et de Bambaly. Cette opération entre, selon Aly N’gouille N’diaye, dans le cadre du reboisement des 50.000 plants de palmiers à huile à l’échelle nationale et dont la maturité est attendue dans les quatre prochaines années. L’objectif est d’assurer une résilience réussie dans la production d’huile raffinée.

Sous une pluie intermittente à faible intensité, le ministre de l’agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire a déroulé son agenda essentiellement axé sur la mise en œuvre de la stratégie de la souveraineté alimentaire. Il a été surtout question du reboisement des plants de palmier dans les communes de Diendé et de Bambaly. Le ministre Aly N’gouille N’diaye dit en faire un défi pour retrouver le leadership d’il y a un quart de siècle.

«Nous avions constaté ces dernières années que l’essentiel de l’huile que nous consommons au Sénégal c’est de l’huile raffinée, c’est de l’huile de palme. Pour mémoire, c’est plus de 200.000 tonnes importées chaque année. Le directeur du développement rural de Sédhiou (DRDR) m’a d’ailleurs rappelé qu’il y a une vingtaine d’années, les Malaisiens étaient venus chercher des plants au Sénégal et aujourd’hui voilà que c’est la Malaisie qui nous en donne et même ailleurs en Afrique».

Et de préciser «c’est pourquoi nous avons pensé, compte tenu du retour de la pluviométrie, qu’il serait bien qu’on reprenne ses plantations de palmeraie et qu’on en fasse dans toutes les régions du Sud du Sénégal et à Kédougou. Et nous pouvons en produire au moins 4 tonnes par hectare».

Avec cette variété hâtive, les récoltes sont attendues dans quatre ans. «Nous avons lancé ce programme qui consiste à planter 50.000 palmiers. Nous l’avons démarré depuis le mois d’avril et nous pensons pouvoir faire la récolte dans quatre ans», a soutenu le ministre.

Les doléances des producteurs et groupements de femmes assouvies

Les nombreux paysans de l’arrondissement de Diendé  qui ont effectué le déplacement ont sollicité, par la voix de Amadou Diouma Diallo, président des producteurs de manioc, la clôture de leurs champs, des boutures et un aménagement hydraulique. A Bambaly, l’adjointe au maire, Mariama Guèye, a porté le plaidoyer pour l’équipement des femmes.

A toutes ces sollicitations, le ministre de l’agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire, Aly N’gouille N’diaye promet d’accéder à leurs requêtes. «Je tiens dans un premier temps à féliciter le directeur régional du développement rural de Sédhiou qui est là depuis quelques temps seulement et qui abat un travail de qualité d’accompagnement et d’encadrement bien apprécié par les populations de la région de Sédhiou», dit-il.

Le ministre de relever ensuite «nous avons les producteurs. Pour ce qui est du manioc, le maire s’est engagé à donner un terrain et moi (sic) à le clôturer. Envisager également pour les accompagner en tracteurs et autres équipements. Je signale qu’il y a déjà une dotation que le gouverneur a distribué suivant le plan de la demande».

En marge de cette visite, le ministre a remis une enveloppe financière aux jeunes de Bambaly, terroir de l’international  sénégalais Sadio Mané en appui à la promotion des sports.

Moussa DRAME

SUDQUOTIDIEN

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