Coopération halieutique Sénégal-Mauritanie : le protocole de pêche reconduit pour deux mois supplémentaires

Le Sénégal et la Mauritanie ont reconduit leur protocole de pêche pour une période de deux mois, du 23 septembre au 22 novembre 2025. Cette décision intervient après l’expiration de l’accord précédent et vise à maintenir les activités halieutiques des pêcheurs sénégalais, notamment ceux de Saint-Louis, en attendant la conclusion d’un nouvel accord plus global.

Les autorités sénégalaises et mauritaniennes ont décidé de reconduire leur protocole de coopération halieutique pour une durée de deux mois, couvrant la période du 23 septembre au 22 novembre 2025. Cette reconduction fait suite à l’expiration, le 22 juillet dernier, du précédent accord signé à Nouakchott le 5 juin 2024. Face au vide juridique qui menaçait les activités de pêche, la Mauritanie avait déjà accordé une première prorogation exceptionnelle de deux mois (23 juillet – 22 septembre). Cette nouvelle extension témoigne de la volonté des deux pays de préserver les intérêts des communautés de pêcheurs tout en préparant un cadre plus durable.

Au-delà de la simple continuité administrative, cette reconduction vise trois objectifs majeurs : garantir la poursuite des activités de pêche, assurer la sécurité des marins et préserver la durabilité des ressources marines partagées. Les deux gouvernements souhaitent ainsi éviter toute interruption préjudiciable aux milliers de familles dépendant de cette activité.

Des discussions techniques approfondies sont prévues entre les deux parties pour améliorer les conditions d’exercice. Au menu des négociations : l’augmentation du nombre de licences, l’adaptation du dispositif aux besoins de la pêche artisanale, la réparation du matériel et l’instauration d’une trêve hivernale réclamée par les professionnels.

Les pêcheurs de Saint-Louis, principaux bénéficiaires du protocole, ont salué cette décision. Leur réaction positive illustre l’importance vitale de cet accord pour l’économie locale de la région nord du Sénégal, où la pêche constitue l’une des principales sources de revenus.

la conduite de la ministre de la Pêche, Dr Fatou Diouf, cette reconduction s’inscrit dans une coopération bilatérale qualifiée d’exemplaire, fondée sur la solidarité et la gestion durable des ressources. Le ministère réaffirme sa volonté d’étendre cette dynamique à d’autres partenaires régionaux.

Cette reconduction pourrait servir de modèle pour les accords avec la Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry. Le gouvernement sénégalais ambitionne de faire de la pêche un levier majeur de croissance durable et partagée dans la sous-région ouest-africaine.

JEAN PIERRE MALOU

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