Lutte contre le trafic illicite de bois : l’IREF de Kolda plaide pour plus de moyens
Kolda, (APS) – Le lieutenant-colonel, Moussa Diémé, inspecteur régional des eaux et forêts de Kolda (sud), a plaidé jeudi, pour la mise à disposition de plus de moyens destinés à mieux faire face aux trafics illicites de bois et des ressources naturelles qui sévissent dans cette région méridionale abritant une des dernières réserves forestières du pays.
”Nous souhaitons qu’on mette à notre disposition plus de moyens pour faire face aux trafics internationales et internes des ressources naturelles. La région de Kolda qui abrite une des dernières réserves forestières fait face à un trafic illicite intense de bois”, a dit, le lieutenant-colonel Diémé, lors d’une visite de terrain organisée à l’intention de journalistes, dans le but de voir les dernières saisies réalisées par le service forestier dans le département de Vélingara.
Il a souligné que la région de Kolda, limitrophe à la Gambie, à la Guinée-Bissau et à la République de Guinée est un” terrain favorable aux trafiquants de bois d’œuvre ”.
L’inspecteur régional des eaux et forêts, a relevé que ces dernières années, la coupe clandestine de bois a connu une baisse dans la région, saluant le rôle déterminant joué par les agents des eaux et forêts dans cette baisse.
”Il faut noter que ces dernières années, il y a eu une baisse notée dans le trafic de bois dans la région grâce à changement de stratégies et d’approches dans la lutte”, a-t-il dit.
Il a expliqué qu’à l’époque, le service forestier de Kolda procédait à la vente du matériel saisi des trafiquants, contrairement à maintenant, où il n’y a plus de vente de matériel saisi. ”Ce changement d’approche, a impacté positivement sur la coupe clandestine de bois car les trafiquants n’avaient plus de moyens pour transporter les troncs d’arbres coupés”, a-t-il ajouté.
Le lieutenant-colonel Moussa Diémé, a saisi cette occasion, pour magnifier la collaboration dynamique entre les agents du service forestier régional de Kolda et les forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le trafic illicite de bois.
Il a toutefois regretté l’absence de collaboration franche entre le service des eaux et forêts et les populations dans la protection des ressources naturelles. ” (…) nos agents sont parfois victimes d’agressions sur le terrain et cela est regrettable”, a-t-il déploré, rappelant que ”les agents forestiers sont ici pour préserver les ressources naturelles dans l’intérêt des populations”.
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