La Cap met entre parenthèses le combat de PAN pour 3 jours
Après l’accident de la route ayant causé la mort de 39 personnes, la Coordination des associations de presse (Cap) a décidé de suivre les 3 jours de deuil national, décrétés par le chef de l’Etat, Macky Sall. Une décision prise après leur rencontre avec le Khalife général des Niassènes. La Cap a dénoncé la perturbation de son audience avec Cheikh Mahi Niasse par des éléments infiltrés de la police.
Par Aliou DIALLO – Le plan d’actions de la Cap dans l’affaire Pape Alé Niang est mis en berne, le temps du deuil suite au tragique accident, dans la nuit de dimanche à lundi, qui a fait 39 morts. La Coordination des associations de presse a ainsi décidé d’observer les trois jours de deuil national à compter de ce lundi. Dans un communiqué, elle s’est inclinée devant la mémoire des disparus suite au terrible accident sur la route de Kaffrine et a présenté ses condoléances les plus attristées aux familles des disparus, au Peuple sénégalais, tout en souhaitant prompt rétablissement aux nombreux blessés. Dans le même sillage, les responsables des organisations faîtières des médias s’inquiètent des nombreux accidents qui coûtent la vie à des citoyens et plongent des familles dans la pauvreté, dans le dénuement total.
Le drame est survenu après la rencontre entre les membres de la Cap et le khalife de Médina Baye. La disponibilité du Khalife général des Niassènes, Cheikh Mahi Niasse, est saluée par ses hôtes. «Le khalife a reçu en audience une délégation de la Cap, qui lui a fait un résumé de la vérité des faits dans l’affaire Pape Alé Niang. Le khalife a tenu des paroles de sagesse, a prié pour Pape Alé Niang, pour la corporation et les Sénégalais», rapporte le communiqué. Le khalife, qui a fait un appel pour la paix, ajoute la note, a promis de mener toute action utile pour la libération du directeur de publication de Dakarmatin.
«Toutefois, la Cap tient à dénoncer l’infiltration d’éléments de la police dans les appartements privés du khalife. Ils ont enregistré les échanges d’une discussion privée malgré la résistance de toute l’assistance», s’insurgent Ibrahima Lissa Faye et ses confrères. Ainsi, ils prennent «l’opinion nationale et internationale à témoin par rapport à cette attitude agressive et déplacée de la police si prompte à accuser les journalistes et techniciens des médias de prise illicite d’images».
SOURCE LEQUOTIDIEN