Quelle stratégie des 27 face à la date butoir du 1er août sur les droits de douane de 30% imposés par Trump ?
Les ministres du Commerce des 27 sont réunis depuis ce lundi 14 juillet à Bruxelles pour asseoir la position de l’Union européenne face aux États-Unis après les nouvelles menaces de Donald Trump d’imposer des droits de douane de 30%. L’idée est de profiter du temps qui reste jusqu’au 1er août pour une dernière tentative de négociation tout en préparant la mise en application de mesures de rétorsion.
De Pierre Bénazet, correspondant RFI à Bruxelles
À la tête de la présidence tournante du Conseil des ministres de l’Union européenne, le ministre danois des Affaires étrangères Lars Løkke Rasmussen a convoqué cette réunion des ministres du Commerce avec la ferme intention de trouver un terrain d’entente solide entre les 27 après la multiplication pendant le week-end des appels des capitales de l’Union européenne à la plus grande fermeté : « Nous voulons négocier. Mais il y a un vieux dicton qui dit que si l’on veut la paix, il faut se préparer à la guerre. Bien sûr, nous ne devrions pas imposer de contre-mesures à ce stade, mais nous devrions nous préparer à utiliser tous les outils de la boîte à outils. »
Mais pour Maroš Šefčovič, commissaire européen au Commerce, les marges de manœuvre des Européens sont extrêmement réduites : « Ceci empêcherait tout commerce. Si vous parlez de 30 % ou plus, ça aura un impact énorme sur les échanges, il sera presque impossible de continuer à commercer comme nous en avons l’habitude dans la relation transatlantique. C’est pourquoi je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher ce scénario extrêmement négatif. »
En l’état, les 30 % de droits de douane généraux viendraient s’ajouter à 25 % déjà imposés à l’Union européenne sur l’automobile et 50 % sur l’acier et l’aluminium et les Européens n’ont d’autre choix que de réussir à négocier ou bien d’imposer des contre-mesures conséquentes.

