Assemblée nationale – transformation des systèmes agro-alimentaires : des parlementaires outillés pour faire face aux défis

Un atelier de renforcement de capacités au bénéfice des parlementaires s’est ouvert hier, mardi 15 avril 2025, à l’Assemblée nationale. Organisé par le Réseau des Parlementaires pour la Protection de l’Environnement au Sénégal (REPES), en partenariat avec l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), cette rencontre vise à outiller les parlementaires afin de faire face aux défis de la transformation des systèmes agro-alimentaires.

Au centre des préoccupations politiques, les systèmes agro-alimentaires sont un facteur essentiel de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, ou encore de l’autonomie.  Cependant, face aux effets combinés de la croissance démographique, des évolutions des modes de vie et des changements climatiques, «les systèmes agro-alimentaires sont devenus des enjeux majeurs planétaires», a souligné le député Samba Dang, président du Réseau des Parlementaires pour la Protection de l’Environnement au Sénégal (REPES).

Selon lui, «la récurrence des chocs (sécheresse, hausse des prix, attaques de criquets, conflits) et la pauvreté sous-jacente ainsi que le manque d’accès à l’eau potable et les déficits d’accès à des services de santé de qualité et d’autres services de base sont quelques-uns des défis qui affectent les systèmes agro-alimentaires.»

Ainsi, face à ces défis, dit-il, «l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a consolidé son approche de soutien et de suivi de l’action parlementaire, ancrant la sécurité alimentaire et la nutrition dans les cadres législatifs, en collaborant avec plus de 60 réseaux parlementaires dans le monde, contribuant directement au développement et à l’adoption de plus de 100 lois liées à la sécurité alimentaire, à la nutrition et aux systèmes agro-alimentaires en général.»

Donc, à son avis, «ce partenariat témoigne, d’une part, de la priorité accordée par la FAO à ces enjeux dans la sous-région et, d’autre part, de la vitalité de la coopération interparlementaire qui ne cesse de se renforcer notamment avec cette initiative».

De son côté, Dr Cheikh Oumar Ba, Directeur exécutif de l’IPAR, a fait état d’une initiative, en cours de réflexion avec la FAO, pour accompagner les parlementaires.  «Aujourd’hui, avec la FAO et l’IPAR, nous sommes en train de réfléchir, avec les parlementaires, pour les accompagner à se doter d’outils qui sont au niveau  international», a-t-il relevé.

Donc, assure le Directeur exécutif de l’IPAR, «nous sommes convaincus que si nous travaillons ensemble dans la territorialisation des politiques publiques, nous allons toucher les huit pôles dont parle l’Etat. Nous allons accompagner l’Etat dans sa nouvelle orientation. Et l’assemblée a un rôle clé (à jouer, ndlr). C’est pourquoi nous pensons qu’il vaut mieux renforcer les capacités de l’assemblée.»

A son tour, Mehdi Drissi, représentant de la FAO, saluant l’initiative entreprise par le REPES, appelle à légiférer sur toutes ces thématique liées aux systèmes agro-alimentaires. «Il faut légiférer sur toutes ces thématiques, car une fois que des lois existent, elles sont appliquées pour le respect de l’environnement, pour une meilleure alimentation, pour une production agricole durable et résiliente et inclusive, pour des emplois des femmes et des jeunes», a plaidé le représentant de la FAO.

Ousmane GOUDIABY

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