Convocation à la SR / Abass Fall esquive la justice après ses propos controversés: Mea culpa ou stratégie politique ?
Abass Fall, tête de liste départementale de Pastef à Dakar, fait les gros titres pour ses paroles incendiaires, mais ce lundi, c’est son absence qui a retenu l’attention à la Section de Recherches (SR) de Colobane. D’après L’Observateur, l’homme politique, convoqué par les enquêteurs après avoir tenu des propos jugés alarmants, ne s’est finalement pas présenté.Les faits remontent à la veille, dimanche 27 octobre 2024, lors d’une caravane de Pastef dans le quartier dakarois de Baobab. Face à ses militants, Abass Fall avait prononcé des mots qui n’ont laissé personne indifférent. Il avait, en effet, appelé ses partisans à “s’armer de couteaux et de machettes” pour se défendre, promettant de “sécuriser nos caravanes” – une déclaration qui a provoqué un tollé dans la sphère politique. Comme le rappelle L’Observateur, ces propos entrent en totale contradiction avec les récentes mises en garde du ministre de l’Intérieur, qui a strictement interdit le port d’armes, y compris les armes blanches et les explosifs, dans le cadre de la campagne.
Les réactions n’ont pas tardé : indignations et condamnations ont fusé, dénonçant une sortie perçue comme inappropriée dans un contexte électoral déjà marqué par des tensions. L’indignation était telle que l’affaire s’est rapidement retrouvée entre les mains des autorités judiciaires, et c’est ainsi que la SR de Colobane a convoqué Abass Fall pour éclaircir ses intentions.
Cependant, plutôt que de se présenter devant les enquêteurs, le leader de Pastef a finalement fait amende honorable. Dans un mea culpa relayé par L’Observateur, il a déclaré : “Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas un homme violent. C’est le cœur qui a parlé. Je regrette ces propos pour mes sympathisants, pour ceux qui m’aiment et m’adorent.” Et d’ajouter qu’il reconnaissait l’autorité du ministère de l’Intérieur et son rôle dans la sécurité publique, espérant ainsi clore cet épisode.
Les excuses d’Abass Fall suffiront-elles à apaiser les esprits et à tourner la page ? La réponse reste en suspens, mais une chose est sûre : cet incident jette une ombre sur une campagne qui s’annonçait déjà électrique.