À Damas, Jean-Noël Barrot espère «une Syrie souveraine, stable et apaisée»

Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a exprimé, vendredi 3 janvier, l’espoir de voir « une Syrie souveraine, stable et apaisée », lors de sa première visite à Damas.

Par : RFI avec AFP

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot est arrivé le vendredi 3 janvier au matin dans la capitale syrienne, suivi par son homologue allemande, Annalena Baerbock, qui a souligné que cette visite conjointe intervenait « sous mandat de l’Union européenne ». Les deux ministres doivent rencontrer Ahmad al-Charaa, à la tête d’une coalition dirigée par son groupe islamiste radical, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui a chassé du pouvoir le président Bachar el-Assad le 8 décembre.

« Il y a un peu moins d’un mois, un nouvel espoir s’est levé grâce à la mobilisation des Syriennes et des Syriens », a déclaré Jean-Noël Barrot depuis le siège de l’ambassade de France à Damas. « L’espoir d’une Syrie souveraine, stable et apaisée », a-t-il ajouté, soulignant cependant que « c’est un espoir réel, mais c’est un espoir fragile ».

La France «aux côtés des Syriennes et des Syriens »

« La France se tient aujourd’hui plus que jamais aux côtés des Syriennes et des Syriens pour concrétiser cet espoir », a assuré le ministre. L’ambassade avait été fermée en 2012 en raison de la « répression sanglante par le régime criminel de Bachar el-Assad », selon lui.

« Dans les semaines qui viennent, en fonction de l’évolution des conditions de sécurité, nous allons préparer progressivement les modalités de rétablissement de la présence française ici à Damas », a encore annoncé le ministre. Le drapeau tricolore flotte sur l’ambassade depuis le 17 décembre 2024, date à laquelle des émissaires français se sont rendus auprès des nouvelles autorités à Damas.

La France doit accueillir en janvier 2025 une réunion internationale sur la Syrie, qui intervient après une réunion similaire en décembre de ministres et responsables américains, européens, arabes et turcs. Signe de l’importance accordée par les deux ministres à une transition inclusive, Jean-Noël Barrot a entamé sa visite par une rencontre avec les représentants religieux de la communauté chrétienne, inquiète de l’arrivée des islamistes au pouvoir.

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