Vente de la résidence du président de l’Assemblée : Macky perdu dans la maison
Il est difficile de croire que l’ancien chef de l’Etat ait pu ignorer une affaire aussi grosse, et qui impliquait une personne ayant des liens proches avec sa famille.
Les développements de l’affaire de la résidence officielle du président de l’Assemblée nationale tendent à renforcer le sentiment que la Gouvernance du Président Macky Sall, surtout à ses derniers mois de pouvoir, a été des plus erratiques, si l’on veut rester poli. Il n’est pas possible que ce patrimoine de l’Etat ait pu être aliéné de manière aussi arbitraire, sans que le chef de l’Etat n’en ait pu être informé.
Ce sentiment est d’ailleurs conforté par la déclaration officielle de Alioune Badara Diouck, Conseiller technique de Moustapha Niasse, ancien président de l’Assemblée nationale. Ce dernier, qui a voulu battre en brèche les tentatives de justification du député Abdou Mbow, écrit que «le président Moustapha Niasse a opposé une fin de non-recevoir à un projet visant à aliéner un bien de l’Etat avec des procédures et des conditions pour le moins saugrenues». En indiquant que «cette affaire a débuté en 2017 par une procédure engagée par le ministre du Budget et le directeur du Patrimoine bâti de l’Etat, sans en informer le président de l’Assemblée nationale», il a précisé que le président Moustapha Niasse avait rendu compte au chef de l’Etat Macky Sall, et qu’il en avait aussi informé son successeur Amadou Mame Diop, à son départ du Perchoir. Donc si la transaction s’est faite, elle a dû se dérouler après son départ des affaires. A entendre Abdou Mbow à la radio, l’ancien Président Sall était plus blanc que le savon Omo dans cette histoire…
Ce qui est aberrant est que des témoignages concordants font état d’une fin de non-recevoir préalable, de cet accord d’échange entre la Sci Ding Ding, propriété de l’homme d’affaires Tahirou Sarr, et la Dgid par le Président Macky Sall quand il a été informé de cette proposition de transaction. Aujourd’hui, personne ne comprend plus ce qui a motivé ce revirement de sa part. Cette affaire n’aurait évidemment pas pu aboutir sans son aval. Des motifs d’ordre familial auraient même été invoqués. Il est toutefois certain que le régime précédent ne sortira pas grandi de cette affaire qui ressemble plus à une forfaiture.