«Inquiet» pour l’avenir de la Syrie, Blinken en Jordanie et en Turquie

La situation au Moyen-Orient continue de susciter l’attention internationale. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est dans la région à partir de ce jeudi 12 décembre, en Jordanie, puis demain vendredi en Turquie, et il sera surtout question de la Syrie.

Antony Blinken effectue son douzième voyage dans la région, depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. La situation à Gaza et la recherche d’un cessez-le-feu avec Israël que les États ne parviennent pas à obtenir malgré leurs efforts affichés, ne seront que l’un des aspects du voyage.

C’est aussi ce qui se passe à Damas, qui inquiète l’administration Biden finissante. Antony Blinken va d’abord rencontrer le roi Abdallah II de Jordanie et le ministre des Affaires étrangères à Aqaba, en Jordanie, pour évoquer la nécessité d’une « transition inclusive menée par les Syriens, vers un gouvernement responsable et représentatif », selon des responsables américains.

Il se rendra ensuite à Ankara en Turquie, deux partenaires importants pour les États-Unis. Depuis qu’ils ont salué le renversement du régime de Bachar el-Assad, les États-Unis ne cachent pas leur inquiétude sur l’avenir et sur les intentions des nouveaux maîtres jihadistes de la Syrie.

Le département d’État se dit favorable à une transition inclusive, menée par les Syriens, vers un gouvernement responsable et représentatif. Ce gouvernement devra aussi respecter les droits des minorités, faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, empêcher que le pays serve de base au terrorisme et permettre la sécurisation et la destruction des stocks d’armes chimiques, selon les souhaits de Washington. « Je ne suis pas confiant », a dit Antony Blinken au moment de partir. De son côté, le président Biden dit vouloir se concentrer sur les actes plutôt que sur les mots des nouveaux maîtres de Damas.

Cette administration Biden n’en a plus que pour un peu plus d’un mois. Depuis la chute du régime, Donald Trump répète que la situation en Syrie ne concerne pas les États-Unis. « Nous ne sommes pas impliqués là-bas », indique le président élu dans un entretien au magazine Paris Match publié ce mercredi 11 décembre. Pourtant, les États-Unis ont environ 900 soldats dans le pays en mission contre l’organisation État islamique. Des frappes aériennes ont déjà été menées contre elle depuis la fuite de Bachar el-Assad.

SOURCE RFI.FR

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