Madagascar face à une «pénurie d’eau sans précédent»

À Antananarivo, la capitale malgache, la crise de l’eau continue de sévir, et les annonces pour y faire face se multiplient. Après avoir mis en place des mesures d’urgence, telles que l’interdiction d’utiliser l’eau à des fins non vitales, le président Andry Rajoelina s’engage désormais à s’attaquer aux dysfonctionnements d’un réseau de distribution d’eau vieillissant. Il espère qu’avec des solutions radicales, la pénurie d’eau, plus ou moins sévère d’une année à l’autre pendant la saison sèche, pourrait être résolue « dans un an ».

Avec notre correspondante à Antananarivo, Pauline Le Troquier – SOURCE RFI

Pour faire face à ce qu’il qualifie de « pénurie d’eau sans précédent », Andry Rajoelina souhaite aller au-delà des mesures d’urgence. Pour cela, le mardi 15 octobre, le chef de l’État malgache a d’abord dressé un diagnostic critique des infrastructures du réseau d’eau d’Antananarivo, en mettant l’accent sur le lac Mandroseza. Ce bassin de rétention, alimenté par les eaux de la rivière Ipoka, est la principale source d’approvisionnement de la capitale.

Le président a reconnu que, depuis soixante ans, « ce lac n’a jamais été entretenu », entraînant une accumulation de boue au fond du bassin. Il a donc engagé le nettoyage et le dragage du lac, une mesure destinée à renforcer sa capacité de stockage et à améliorer le traitement de ses eaux.

Priorité pour l’avenir

Une priorité pour Gérard Andrialemirovason, ancien président du conseil d’administration de la Jirama (1997-2001), la compagnie nationale de distribution d’eau. « La crise de l’eau est due à une mauvaise exploitation. L’eau que vous transportez dans les tuyaux contient des impuretés en suspension. Forcément, ces impuretés finissent par boucher les tuyaux. Il faut donc traiter l’eau et sa distribution de façon très technique. »

Parmi les autres promesses à long terme faites par le président, figure la construction de deux nouvelles stations de purification des eaux, afin de pallier un manque de production critique. En cette période de sécheresse, un tiers des besoins en eau de la capitale restent insatisfaits.

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