Forum de Dakar sur le dialogue interreligieux: Le Sénégal, une vitrine mondiale
La 14ème édition du colloque «Plaidoyer pour le dialogue interreligieux» se tient depuis hier au Sénégal. La rencontre de deux jours est une belle opportunité pour prouver qu’une cohésion nationale est possible malgré les diversités, surtout dans un contexte marqué par une situation géopolitique tendue.
Par Amadou MBODJI – Le dialogue interreligieux est une réalité au Sénégal. Unis comme un seul homme, les musulmans et chrétiens entretiennent de bons rapports. Avec la tenue de la 14ème édition du colloque «Plaidoyer pour le dialogue interreligieux», organisée par la fondation Konrad Adenauer (Fka), en partenariat avec l’Association sénégalaise de coopération décentralisée (Asecod) et Timbuktu Institute, ce forum permet de montrer l’exemplarité de ce pays qui réussit à faire de ses différences une force politique et démocratique.
Cette rencontre, qui a démarré hier, arrive dans un contexte géopolitique marqué par l’instabilité politique, l’extrémisme violent dans la sous-région. Mbagnick Diouf, directeur de la Promotion du développement territorial au ministère des Collectivités territoriales, de l’aménagement et du développement territorial, campe les enjeux : «Ce colloque apporte sur plan politique des orientations claires, sur le plan technique, économique et social. Je pense que ses conclusions vont être d’un grand apport pour la stabilité de toute la sous-région.» Pour lui, «le colloque est en phase des politiques actuelles, de l’administration des politiques publiques au Sénégal».
Dans le même sillage, l’ambassadeur d’Israël au Sénégal, Ben Bourgel, salue le modèle de dialogue inter-religieux du Sénégal. «Je pense que l’exemple principal que nous apporte le Sénégal, au-delà de la cohésion, c’est l’idée de dialogue, la possibilité de discuter. Nous avons eu hier soir (lundi) un dîner avec les représentants des différentes fois, et ce qui a marqué les membres de notre délégation, c’est la capacité avec laquelle les différents acteurs pouvaient échanger, communiquer sur les sujets sur lesquels ils pouvaient être en accord ou en désaccord», note le diplomate israélien.
Mbaye Thiam, ancien directeur de l’Ecole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (Ebad), surligne l’importance du dialogue dans un monde polarisé. Il dit : «Ce programme de dialogue interreligieux, de dialogue des cultures, de dialogue de conviction dans une perspective et une métrologie d’approche scientifique parce que fondé sur la vérité, dans l’unité des religions, la vérité de la science pourrait conduire effectivement à construire un monde de paix, un monde d’acceptation réciproque, un monde d’ouverture pour construire ensemble le devenir, le destin de l’humanité.»