Elisabeth Borne veut prendre la tête du parti présidentiel Renaissance
L’ancienne Première ministre Elisabeth Borne s’est portée candidate à la présidence du groupe politique fondé par Emmanuel Macron.
Alors que la France se cherche toujours un Premier ministre, une ancienne locatrice de Matignon fait de nouveau parler d’elle sur la scène politique. Elisabeth Borne annonce ce jeudi qu’elle est candidate à la direction du parti présidentiel Renaissance en remplacement de Stéphane Séjourné, actuel ministre des Affaires étrangères démissionnaire.
Le parti présidentiel doit se retrouver en Congrès avant le 30 novembre afin de désigner les 150 membres du Conseil national qui éliront le secrétaire général du parti. Christophe Castaner a occupé ce poste, puis Stanislas Guerini et Stéphane Séjourné.
Alors que la France se cherche toujours un Premier ministre, une ancienne locatrice de Matignon fait de nouveau parler d’elle sur la scène politique. Elisabeth Borne annonce ce jeudi qu’elle est candidate à la direction du parti présidentiel Renaissance en remplacement de Stéphane Séjourné, actuel ministre des Affaires étrangères démissionnaire.
Le parti présidentiel doit se retrouver en Congrès avant le 30 novembre afin de désigner les 150 membres du Conseil national qui éliront le secrétaire général du parti. Christophe Castaner a occupé ce poste, puis Stanislas Guerini et Stéphane Séjourné.
Borne veut une réflexion politique de fond
La députée de 63 ans se pose en rassembleuse pour briguer un poste que pourrait également convoiter celui qui l’a remplacée en janvier dernier à Matignon, Gabriel Attal. « Le parti n’a pas vocation à être une écurie présidentielle. Il doit d’abord se concentrer sur la réflexion de fond et la mobilisation militante », déclare-t-elle dans le Parisien. Elle a été réélue dans le Calvados lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet derniers. Après ce scrutin, Gabriel Attal a pris la tête du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale.
Un temps donnés candidats, voire partants pour aller fonder leur propre groupe, ni Borne, ni Darmanin ne s’étaient présentés contre lui. Avec Emmanuel Macron, ils avaient finalement plaidé pour une direction collégiale provisoire à l’Assemblée.
Concurrence de Gabriel Attal
Peine perdue. Ils ont en revanche obtenu, selon plusieurs sources, de ne pas avancer dès la rentrée le congrès de Renaissance, une option défendue par Attal et Séjourné. « Tout a été gelé par la fronde interne des cadres, avec le soutien du président », explique un participant.
Interrogée sur les ambitions de Gabriel Attal au sein de Renaissance, Elisabeth Borne répond : « Traditionnellement, il n’est pas d’usage d’être président de groupe en même temps que l’on dirige le parti. »
Instabilité politique
La dissolution de l’Assemblée décidée par Emmanuel Macron a bousculé le camp présidentiel et plongé dans l’incertitude un pays où la nomination d’un nouveau gouvernement se fait toujours attendre. « Avec cette Assemblée, personne ne va appliquer son programme », dit Elisabeth Borne dans Le Parisien.
« Cette instabilité politique redonne un rôle différent aux partis politiques : on a besoin qu’ils redonnent de l’espoir aux Français, qu’ils élaborent une vision, un projet pour le pays. Je veux mettre mon expérience au service de ce travail, avec humilité et beaucoup de collégialité », ajoute-t-elle.
Aurore Bergé et Clément Beaune soutiennent Borne
La ministre Aurore Bergé, et son ex-collègue du gouvernement Clément Beaune, ont apporté mercredi leur soutien à Elisabeth Borne pour diriger le parti Renaissance, réfutant toute candidature « anti-Attal » et invoquant plutôt « l’esprit collectif ».
« Je serai aux côtés d’Elisabeth Borne pour mener cette campagne », a affirmé sur France Inter Aurore Bergé. L’ancienne Première ministre « aura tout mon soutien », a-t-elle appuyé, car « je crois qu’on a besoin de cet esprit collectif, de cet esprit de rassemblement dont elle est capable ».
La force d’Elisabeth Borne, c’est qu’elle a réussi à incarner, dans une majorité qui était déjà relative, la question du compromis », a encore vanté la ministre démissionnaire chargée de l’Egalité femmes-hommes.
L’ancien ministre des Transports Clément Beaune s’est lui aussi rangé derrière Borne en mettant en avant son « expérience ».
« Une ancienne Première ministre, une femme, élue d’une circonscription rurale (dans le Calvados, ndlr) qui a gagné face au Rassemblement national, c’est un atout pour notre famille politique. Et surtout c’est une bosseuse », a poursuivi l’ex député de Paris sur TF1.
Faut-il y voir une « candidature anti-Attal » ? « Je ne crois pas », a balayé Clément Beaune, préférant parler de « différents talents complémentaires ».
L’ancienne préfète, porteuse de la réforme des retraites et de budgets adoptés au 49.3, a également semblé prendre quelque distance avec le président après la dissolution, froissée par l’argument d’une Assemblée bloquée, alors qu’elle s’était échinée à y faire adopter plus d’une soixantaine de textes sans majorité absolue.
SOURCE Challenge.fr