Autorité palestinienne: après une réforme sous pression, l’impossible changement politique?

En Cisjordanie occupée, la guerre meurtrière à Gaza a aussi impulsé des changements dans la politique intérieure. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, 88 ans, a été poussé à réformer l’Autorité palestinienne qu’il préside depuis 2005. Les Américains faisaient de plus en plus pression en vue de l’après-guerre.

De notre correspondante à Ramallah, RfI

Le président Mahmoud Abbas a quelques premières mesures en vue d’une réforme, mais elles sont pour le moment loin de convaincre. Ni les Américains, et encore moins les Palestiniens eux-mêmes. Le 15 mars, il a nommé un nouveau Premier ministre, Mohammad Mustafa, un économiste, l’un de ses plus proches conseillers. Il incarne surtout le côté technocrate du gouvernement. Son nom était aussi dans le scandale financier des Panama Papers. En tout cas, il est loin de représenter un renouvellement et n’est pas très populaire auprès des Palestiniens. 

La semaine dernière, un nouveau gouvernement a été formé. « Nous n’avons pas de réelle vie démocratique. Depuis 2007, il n’y a pas eu d’élections législatives. Nous avons besoin de voir un réel changement. Mais à quoi cela sert si finalement Mahmoud Abbas reste en place et continue de gouverner par décret », entend-on à Ramallah dès qu’on pose la question. Pour beaucoup, ces changements ne sont que cosmétiques et ne règlent pas les principaux problèmes : le manque de représentation, de légitimité du pouvoir.

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