Josh Shapiro, Tim Walz ou Mark Kelly: Kamala Harris à l’heure du choix de son colistier
Qui Kamala Harris choisira-t-elle comme vice-président pour affronter le duo Donald Trump et J.D. Vance ? À cette heure, la désormais candidate officielle des démocrates à la présidentielle américaine ne l’a toujours pas désigné publiquement. Mais cela devrait être fait ce mardi via une vidéo en ligne.
Par : Aabla Jounaïdi
Josh Shapiro (gouverneur de Pennsylvanie), Mark Kelly (sénateur de l’Arizona), Tim Walz (gouverneur du Minnesota), etc. Au vu des noms des favoris au poste qui circulent dans les médias depuis quelques jours, on peut être certain qu’à moins d’une surprise, le colistier de Kamala Harris sera un homme blanc. Pour le reste, le suspense est entier. Kamala Harris a envoyé un mail lundi soir à ses soutiens pour leur annoncer que sa décision n’avait pas encore été prise. En attendant, les paris sont ouverts. Ce mardi, sur le site de paris américain « BET US », c’est toujours Josh Shapiro, le gouverneur de Pennsylvanie qui est donné ultra-favori.
Première étape, la Pennsylvanie
Quelle que soit la décision de Kamala Harris, Josh Shapiro apparaîtra à ses côtés ce mardi, car elle a rendez-vous sur ses terres, à Philadelphie. La plus grande ville de Pennsylvanie est la première des sept étapes de la tournée de Kamala Harris dans les États clés pour la présidentielle américaine. La Pennsylvanie est l’un des États qui ont fait gagner Joe Biden en 2020 et il est disputé farouchement par le camp républicain. Voilà pourquoi le nom de Josh Shapiro, le gouverneur de l’État âgé de 51 ans, parfait connaisseur du terrain et des subtilités de la politique locale, revient sans cesse. Dans l’État, sa réputation de dirigeant pragmatique et efficace lui ont valu de larges soutiens. La confession juive du gouverneur est un atout pour attirer le soutien de cet électorat important. Mais ses propos contre les étudiants manifestant en faveur des Palestiniens sont encore frais dans les mémoires. Josh Shapiro les avait comparés à l’extrême droite.
Tim Walz, l’autre favori
On l’observe depuis que les appétits s’aiguisent pour le poste. Derrière l’apparente unanimité suscitée par Kamala Harris, la concurrence des colistiers met en lumière les failles internes au Parti démocrate. Depuis ce week-end, un autre nom, celui de Tim Walz, gouverneur du Minnesota, semble avoir ses chances. Âgé de neuf ans de plus que Josh Shapiro, l’homme est beaucoup plus populaire parmi la gauche du parti, notamment pour ses politiques en faveur des plus modestes. Contrairement à lui et à Mark Kelly (de l’Arizona), il n’appartient pas à un État pivot, mais c’est un enfant du « Midwest », un atout pour séduire les populations rurales et semi-urbaines, qui ne sont pas forcément acquises à la successeure de Joe Biden. Car l’enjeu principal de cette campagne éclair pour Kamala Harris, c’est bien d’élargir son électorat, au-delà des minorités et des femmes notamment.
Les « Républicains pour Harris »
Avant d’être intronisée officiellement par son parti à Chicago mi-août, Kamala Harris aura un peu de route à faire. Elle se rendra dans les « swing state », les sept États clés qui feront l’élection aux côtés de son colistier. De la Pennsylvanie au Nevada, en passant par l’Arizona ou la Caroline du Nord, elle s’affichera aussi avec des membres du Parti républicain pour tenter de séduire les électeurs qui ne désirent pas donner leurs voix à Donald Trump. Ils sont de plus en plus nombreux.
Une trentaine de membres du « Grand Old Party », dont des anciens élus du Congrès, prennent part à la campagne des « Républicains pour Harris ». Lune de miel ou pas, cette dernière, jouit d’un « capital confiance » important. Un élan qui prend la forme d’un pactole : 310 millions de dollars amassés en juillet pour mener campagne. Sur sa route, elle croisera par endroit J.D. Vance, le colistier de Donald Trump, également de passage dans les États pivots. L’occasion de croiser le fer sur les droits des femmes ou la crise migratoire, sujets de campagne centraux, voire sur les origines de Kamala Harris, thème que le camp républicain agite depuis son irruption dans la course, en lieu et place de Joe Biden.