Nouveau danger sur les JO de Paris: la prolifération du moustique-tigre

Alors qu’on redoutait pour les athlètes les conséquences d’un plongeon dans la Seine, le principal risque sanitaire aux Jeux olympique ne sera peut-être pas celui qu’on croyait. Car la capitale française s’inquiète de la prolifération du moustique-tigre, une espèce invasive d’origine tropicale et porteuse de maladies.

Le moustique-tigre fait partie des 100 espèces les plus invasives au monde: originaire du sud-ouest asiatique, il a conquis les cinq continents en un temps record. Alors qu’il n’est apparu durablement en France qu’en 2004, vingt ans plus tard, il est implanté dans 78 des 96 départements métropolitains, malgré tous les efforts pour enrayer sa prolifération.Un vecteur de maladies

Car le moustique-tigre n’est pas qu’un fléau qui pique: c’est aussi un vecteur de maladies très dangereuses. Il est porteur de la dengue, du chikungunya et du virus Zika. Pour les deux premières maladies, la transmission d’humain à humain par le biais d’une piqure de ce moustique est avérée sur le sol européen.

Et les épistémologistes s’inquiètent de la capacité de ce coléoptère à transmettre d’autres pathologies, même si ça n’est pas encore avéré chez lui. Comme la fièvre jaune, endémique en Amérique du Sud et en Afrique subsaharienne et transmise par un cousin très proche de ce moustique.

Or, quel meilleur terreau pour une épidémie qu’un événement de portée mondiale, qui doit accueillir plus de 15 millions de personnes venues d’un peu partout? La réponse: la même chose, mais en milieu urbain.

Car c’est là que le moustique-tigre se reproduit le mieux grâce à la chaleur, en profitant de la moindre flaque d’eau stagnante, de la moindre trace d’humidité au fond d’un vieux pot de fleur. Typiquement, les premiers cas en Europe ont été observés autour de dépôts de pneus, qui gardent très bien l’eau stagnante, et parfois importés depuis l’Amérique latine.Des pièges à moustiques

La menace est prise très au sérieux par les autorités sanitaires françaises, qui disposent des pièges à moustique tout autour des lieux emblématiques de ces Jeux olympiques, afin de détecter si le moustique-tigre est bien présent dans la zone.

Ils sont d’autant plus inquiets que depuis le début de la semaine, douze départements du pays sont placés en alerte pourpre, le niveau maximal de vigilance face à cet insecte.“On va cibler plus particulièrement cette année les lieux de grands rassemblements comme les lieux olympiques et les fans zones sur lesquelles le réseau de surveillance va être renforcé”, évoquait auprès de BFMTV Cécile Somarriba, directrice de la veille et de la sécurité sanitaire à l’Agence régionale d’Île-de-France.

Celle-ci rappelait également à la prudence: en cas de maladie suspecte, en particulier pour les gens revenant d’un voyage sous les tropiques, il vaut mieux consulter au plus vite. Car la piqure du moustique n’est qu’un désagrément. Le vrai danger, c’est que parmi les 15 millions de personnes attendues, certaines soient porteuses de la dengue ou du chikungunya. Le moustique-tigre se chargera de la transmission.

Matthias Bertrand Source: BFMTV

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