Indemnisation des propriétaires terriens dans la zone minière Ndendori
Haro sur «la somme de 90.000 frs proposée à titre de dédommagement pour chaque impacté»
L’indemnisation des propriétaires terriens dans la zone minière de Ndendori est loin d’être résolue, au regard de la vive contestation agitée par un groupe d’ impactés qui se sont encore opposés aux travaux de la Société minière exploitante des phosphates de la vallée (SOMIVA) sur le nouveau site d’exploitation enrobant pour le moment, 127 hectares de leur champ de culture. Ces paysans qui fustigent « la somme de 90.000 frs proposée à titre de dédommagement pour chaque impacté », en appelle à l’arbitrage des nouvelles autorités.
Dans les communes de Ndendori et Hounaré, le paradoxe voudrait que les propriétaires terriens impactés par l’exploitation des phosphates ne jouent pas la même partition, en ce sens qu’ils ont du mal à s’entendre sur le montant dévolu à leur indemnisation. Il y’a quelques jours seulement, des propriétaires terriens se sont ouverts à la presse pour s’enthousiasmer des indemnités reçues à titre de dédommagement, soit un montant de 90.000 frs issu d’un « accord de la commission départementale présidée par le préfet du département de Kanel ».
La position qui est loin d’accueillir l’adhésion d’une autre frange des impactés qui réclament plus, a poussé le mouvement « Fouta Insoumis’ en partenariat avec le mouvement de Développement de Hamady Ounaré, à rassembler les trois communes, et tous les villages environnants de la mine, autour d’une grande rencontre de sensibilisation et d’information. Dénonçant une manipulation, Djibril Diawara, un acteur du Forum civil, déclare qu’ « Il y’a beaucoup de rumeurs et de désinformations qui circulent ces jours, dans les médias, parlant d’accord conclu entre la société et les populations. Cela est archi faux, et nous le démentons, en refusant la manipulation dans toutes ces formes, (…) ».
Avant d’ajouter, « nous ne pouvons concevoir que la société SOMIVA, prétend dédommager chaque impacté à hauteur de 90.000 frs Cfa. Nous trouvons que c’est une injure, ce n’est pas une indemnisation, car la première fois les deux communes impactées avaient reçu 500 millions, (1 million 75 .000 frs par impacté), cette fois ci, ce n’est nullement le cas », Entendant lutter contre toute spoliation de leurs terres, les contestataires qui revendiquent une enveloppe de 3 milliards pour l’ensemble des impactés, demandent au nouveau gouvernement qui vient de s’installer, surtout au ministre des Mines, de prendre ce dossier pour que «cette mauvaise pratique soit un vieux souvenir».
PAPE MOCTAR NDIAYE
SUDQUOTIDIEN