Mobilisation des recettes budgétaires: 19 milliards de plus à fin janvier 2023

Il ressort du point mensuel de la conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques qu’en fin janvier 2023, la gestion budgétaire a été marquée par une amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires associée à une exécution soutenue des dépenses.

La Direction générale de la planification et des études économiques du ministère de l’Economie, du plan et de la coopération renseigne dans sa note mensuelle de conjoncture que les ressources (hors dons en capital), à fin janvier 2023, sont estimées à 220 milliards, soit une augmentation de 11,5% par rapport à la même période un an plus tôt. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures), elles se sont confortées de 32,8%, en glissement annuel, pour s’établir à 534,8 milliards.

S’agissant des ressources budgétaires à fin janvier 2023, elles se sont appréciées de 11,5%, en glissement annuel. Ce, en liaison essentiellement à la bonne tenue des recettes budgétaires qui ont enregistré une hausse de 19,3 milliards (+9,8%), s’établissant à 216 milliards à fin janvier 2023. Les dons budgétaires, pour leur part, se sont chiffrés à 4,0 milliards. La bonne dynamique des recettes budgétaires est attribuable à une hausse du recouvrement des « recettes fiscales et celles non fiscales, qui ont crû, respectivement, de 8,2% et 36,8% », souligne le point mensuel de conjoncture. S’agissant des recettes fiscales, estimées à 200,5 milliards, leur progression reflète « la bonne tenue des recouvrements de l’impôt sur les revenus, des droits de douane et des droits d’enregistrement qui ont augmenté, respectivement, de 9,1 milliards, 12,5 milliards et 2,2 milliards pour se situer à 52,9 milliards, 66 milliards et 6 milliards ». Les taxes sur les biens et services intérieurs, pour leur part, ont enregistré un repli de « 8,2 milliards » par rapport à la même période en 2022, imputable à la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) et à la taxe spécifique pétrole. Quant aux recettes non fiscales, elles ont progressé de 4,2 milliards, en glissement annuel, pour se situer à 15,5 milliards à fin janvier 2023, sous l’effet du bon niveau de mobilisation des revenus du domaine.

Les dépenses publiques en hausse à fin janvier 2023

Au titre des dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures), mentionne le point mensuel de conjoncture, elles ont été exécutées à hauteur de 534,8 milliards à fin janvier 2023 contre 402,6 milliards un an auparavant, soit une hausse de 132,2 milliards (+32,8%). Cette amélioration s’explique principalement selon le point mensuel de conjoncture par l’augmentation soutenue des transferts et subventions, de la masse salariale et des intérêts sur la dette publique. En effet, au titre du mois de janvier 2023, les transferts et subventions ont progressé de 100,1 milliards (+65,2%) pour se situer à 253,6 milliards. La masse salariale et les charges d’intérêt sur la dette publique, pour leur part, évaluées respectivement à 106,6 milliards et 43,1 milliards, ont enregistré des progressions de 39,4% et 36,3%, comparativement à la même période de l’année précédente. A l’inverse, les investissements financés sur ressources intérieures se sont contractés de 8,3% pour s’établir à 102,4 milliards à fin janvier 2023. A noter que le point mensuel de conjoncture est publié au plus tard 30 jours après la fin du mois.

JEAN PIERRE MALOU

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