Le Parlement européen adopte le Pacte asile et migration au terme de négociations musclées, jusqu’au gong final
Durcissement des contrôles migratoires à l’arrivée en Europe, collaboration poussée entre pays de l’Union, voilà les deux axes majeurs du Pacte asile et migration de l’UE. Il a été adopté hier à une courte majorité par les députés européens qui ont finalement approuvé cette réforme d’ampleur alors que jusqu’au dernier moment les tensions politiques étaient restées vives. La politique migratoire européenne n’avait pas changé depuis plus de vingt ans et les difficultés posées par son application mettaient régulièrement au jour des tiraillements entre les 27 pays de l’UE. Désormais tout va être remis à plat.
avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet RFI
Car c’est une réforme véritablement profonde de l’asile et de la migration en Europe qu’amène ce nouveau pacte, après trois ans et demi de négociations acharnées. Premier volet notable, la disparition de la règle de Dublin qui faisait porter l’essentiel de l’accueil des migrants aux pays de première entrée dans l’Union.
Désormais, en cas d’afflux massif, les autres pays européens sont tenus d’apporter leur soutien, par exemple en accueillant des demandeurs d’asile. Et grande nouveauté, en cas de pression migratoire forte, un demandeur d’asile pourra déposer un dossier dans un autre pays que celui de première entrée.