Scandale foncier à Keur Mousseu: A l’État d’agir avant qu’il y ait un Ndengueler 2 ou Fanaay 2
Tribune- Le parfum de scandale qui embaume l’air de Kirène, de Diass et de Keur Mousseu est loin de connaitre une issue heureuse. Hier, les populations sont encore sorties pour interpeller le tout nouveau Président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Celles-ci ont porté leur espoir sur ce dernier lui rappelant son combat à Ndengueler.
Le promoteur immobilier, Tidiane Diawara et des caciques du régime déchu sont accusés de vouloir s’accaparer de 90 hectares de terres agricoles, exploités par la société « Qualité Végétale Sénégal » (QVS). Ledit promoteur agit sur la base d’un « faux » décret lui donnant ce droit. Ledit document, estime Mansour Dione ne présente pas de coordonnées.
Aux yeux des populations, il y a anguille sous roche, pour la simple raison qu’il est difficile de faire comprendre comment ce promoteur a pu décrocher ce décret sur des terres agricoles et d’élevage.
Il y a deux jours, les spoliateurs sont revenus sur le site, sans être accompagnés par des gendarmes comme la dernière fois. Les populations ont fait face.
Mansour Dione, habitant de Kirène explique : « Nous sommes réunis pour la quatrième fois pour un même problème. Nous travaillons ici avec nos papiers. Des personnes sont venues réclamer des terres avec un décret sans coordonnées que nous considérons comme faux. Après un rude combat, elles sont parvenues à récupérer 90 hectares. C’est aujourd’hui, qu’elles sont revenues pout encore récupérer 20 hectares dont nous ignorons les causes. Ce qui hante notre sommeil est le fait que ces gens ont attendu juste après l’élection de Bassirou Diomaye Faye pour revenir. Ils sont revenus hier pour clôturer le site. Nous n’accepterons pas qu’il dépasse les limites. Nous nous sommes opposés », a expliqué Mansour Dione.
« Nous interpellons Bassirou Diomaye Faye qui a mis le problème du foncier au cœur de sa gouvernance. « Nous appelons tous les Sénégalais à venir à QVS pour s’enquérir de la situation. Nous disons aux maires de Diass et de Keur Mousseu d’intervenir à temps avant qu’il ne soit tard.
Ils ont replié aujourd’hui mais la prochaine fois sera pire. Les spoliateurs fonciers ont profité de la fin du régime pour s’accaparer du foncier. Nous assisterons à un Ndengueler ou un Fanaay bis si rien n’est fait », menace-t-il.
En effet, dans ce combat, les populations décident d’aller jusqu’au bout de leur logique, pour « ne pas laisser prospérer une telle injustice ». Elles regrettent d’avoir constaté « ces genres de magouilles et de forcing s’installer un peu partout ».