Tambacounda – Exploitation des ressources forestières : Les contours de l’arrêté ministériel
L’ensemble des acteurs évoluant dans les forêts de la région de Tambacounda, qui en compte 22, ont été conviés en réunion par le Service régional des eaux et forêts. Il s’agissait de partager, comme à l’accoutumée, le contenu de l’arrêté ministériel définissant les conditions et autres normes d’exploitation dans les forêts.
Ce qui, de l’avis de l’Inspecteur régional des Eaux et forêts de Tamba, va contribuer à mieux limiter les contentieux forestiers.Par Abdoulaye FALL – Avec le réchauffement climatique, la gestion des forêts est devenue un enjeu plus qu’important. Il y a un arrêté ministériel sur les normes d’exploitation des ressources forestières qui doit être connu de tous.
Autorités municipales, départementales, acteurs intervenant dans l’exploitation des ressources de la forêt, membres de l’Union nationale des coopératives d’exploitants forestiers, entre autres acteurs, ont pris part à la réunion d’échanges et de partage de cet instrument administratif organisée par le Service régional des eaux, forêts et chasse.
Ce qui permettra, selon le Colonel Mamadou Gaye, chef du Service régional des eaux et forêts, de limiter les contentieux forestiers. «Cette année, explique-t-il, le nouveau Dg des Eaux et forêts, le Colonel-major Babacar Dione, a initié une rencontre virtuelle où l’ensemble des acteurs ont été impliqués pour discuter de l’arrêté. Ce qui a permis à ces derniers de formuler toutes leurs préoccupations, en amont.
Aujourd’hui, c’est quasiment l’ensemble des propositions et autres préoccupations formulées par les acteurs qui composent l’arrêté.» Il poursuit : «Pour cette campagne à venir, l’innovation majeure repose sur la date. Lors des précédentes campagnes, il a été à chaque fois demandé de prolonger la date de la campagne.
C’est pour cela, et après concertation avec les acteurs et les services forestiers, qu’il est retenu la prolongation de la durée. Le 31 mai était la date retenue pour arrêter la délivrance des permis. Ce nouvel arrêté la fixe au 31 octobre.»
Il faut savoir que plus de 22 forêts aménagées existent dans la région, explique l’Inspecteur régional des Eaux et forêts, qui rassure les populations sur l’exploitation des ressources. «L’aménagement forestier est bien maîtrisé à Tamba, raison pour laquelle, malgré l’exploitation, la forêt se régénère.
Nous permettons aux exploitants forestiers d’exploiter les ressources de la forêt pour satisfaire les besoins de la population», dit-il. Mais, ce n’est pas un permis pour tout faire. «Seulement, rassure l’Iref, nous veillons aussi et surtout à la sauvegarde et la régénération de la forêt.»
Sur les cas de feux de brousse qui brûlent le tapis herbacé, le béret vert de soutenir qu’«ils ont drastiquement diminué par rapport à l’année précédente».Cependant, reconnaît-il, «des efforts restent encore à faire pour mieux circonscrire le phénomène».