Nettoiement – Mouvement d’humeur des concessionnaires : Plus de 14 milliards pour enlever les ordures

ier, ils ont décidé d’arrêter le travail jusqu’au paiement intégral de la dette du second semestre de l’année 2023.  A en croire le Collectif des concessionnaires qui faisait hier face à la presse, l’Etat reste leur devoir une ardoise de 14 milliards 400 millions de francs allant du mois de juillet au mois de décembre 2023, sans compter les deux  mois de l’année 2024. «C’est depuis le mois de juillet que nous avions donné une réponse ferme et définitive à la question du règlement des arriérés des factures jusqu’au 30 juin 2023 et au solde du 2e semestre de l’année 2023 au plus tard le 15 janvier 2024», a indiqué  Boubacar Diallo, leur porte-parole du jour. Après l’expression de ces besoins, «ils nous ont orientés vers les institutions financières de la place pour des avances  sur les factures dont l’Etat a garanti le remboursement par le biais  du ministère des Finances et du budget en fin décembre, et sur cet accord, les banques  ont donné des avances sur les attestations de créance de chaque concessionnaire», a-t-il ajouté.

Nonobstant ces engagements, les promesses étaient loin d’être tenues.  Et pire, «certaines banques nous ont fait savoir qu’à la fin de ce mois-ci,  tout paiement crédité sur le compte de ces concessionnaires sera bloqué jusqu’au remboursement total de la dette», s’est-il désolé.  Une condition  qu’ils ont ac­ceptée en poursuivant les négociations avec le ministère des Finances, qui ont abouti à un accord portant sur trois points, à savoir «le paiement intégral de la dette de 2023 sur le budget initial de 2024  avant le 20 janvier, afin de solder intégralement la dette, l’émission d’une lettre pour nous  désengager des banques par rapport aux avances sur factures et  le paiement des factures courantes de 2024 le 15 suivant de chaque fin de mois». Mais se désolent  les   concessionnaires du nettoiement, aucune suite favorable n’a été donnée à ces accords. Une situation qui les a poussés à faire des alertes via des communiqués dans le souci d’éviter l’arrêt de travail. Toutefois, l’Etat a choisi de faire la sourde oreille malgré ses fermes engagements.

Ne pouvant plus continuer dans cette situation au regard des charges qui les accablent, les concessionnaires ont décidé de durcir le ton. «Nous exigeons qu’on solde ce crédit de 6 mois. Nous exigeons aussi que l’Etat nous fasse des lettres de garantie, car nous avons aussi des engagements avec des banques qui,  aujourd’hui, refusent de nous donner de l’argent.  Nous demandons à ce que les factures soient payées au plus tard le 15 de chaque mois», a réclamé le porte-parole, en affirmant qu’ils ne reprendront le travail qu’après la satisfaction totale de  leurs revendications. Par ailleurs, ils invitent l’Etat à mettre plus de moyens financiers pour régler non seulement cette situation, mais aussi sauver ces entreprises de nettoiement plombées par des dettes.

En attendant, les citoyens vont devoir  cohabiter avec les ordures pour une durée non déterminée.
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