Macron-Modi: Une bonne entente
Ce 26 janvier, Emmanuel Macron a assisté à New Delhi au défilé du Republic Day, la fête de la Constitution indienne, dont il est l’invité d’honneur cette année. En 2023, c’est Narendra Modi qui était sur les Champs-Élysées pour le 14 juillet. À cette occasion, les deux dirigeants ont affiché une nouvelle fois leur bonne entente.
Emmanuel Macron et Narendra Modi étaient assis côte-à-côte sur la tribune officielle installée sur Kartavya Path, l’avenue du Devoir, pour regarder la parade du Republic Day, la fête de la Constitution indienne, entrée en vigueur le 26 janvier 1950, pour laquelle le président français était arrivé en calèche, raconte notre envoyée spéciale sur place, Valérie Gas. Pendant environ deux heures, des militaires ont défilé à pied, sur des véhicules et même des chameaux. La France était représentée par un détachement de légionnaires en uniforme sable et casquette blanche. Ce fut un défilé spectaculaire où tous les États du pays étaient représentés par des chars colorés.
Défilé aérien
La diversité des partenaires stratégiques indiens passe dans le ciel, au dessus d’Emmanuel Macron et de Narendra Modi, signale notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis : des chasseurs Soukhoï russes, des C-130 américains, et surtout, des Rafale français. Qui font partie des 36 avions de chasse achetés à la France et intégrés dans l’armée de l’air indienne, ces trois dernières années. Deux autres Rafale, de l’armée française, les ont accompagnés pour l’occasion. Le président français est d’ailleurs aussi là pour finaliser la vente – bien avancée – de 26 autres Rafale, pour la marine indienne. Et confirmer ainsi la place de la France comme le deuxième fournisseur d’équipement militaire de l’Inde.
Le défilé du Republic Day est aussi le moment où l’Inde présente ses valeurs, par des grands tableaux: avec trois nouveautés. Les femmes sont mises en avant, autant dans la partie militaire que civile, le dieu Ram, dont un grand temple a été inauguré par le Premier ministre, a fait une apparition grandiose, et un tableau présentait l’inde comme la « mère de la démocratie ». Une affirmation basée sur une réécriture de l’histoire, et qui peut apparaître contestable au président français, alors que New Delhi menace d’expulser une journaliste française, Vanessa Dougnac, à cause de son travail jugé trop critique sur le pays.
Partenariat
Ce moment festif et symbolique était aussi censé illustrer le partenariat entre la France et l’Inde au travers de la relation entre les deux dirigeants que le Premier ministre indien, qui est en campagne électorale, a tout fait pour mettre en scène à l’occasion de la visite française. Ainsi, à Jaipur, où Narendra Modi a accueilli, hier, Emmanuel Macron, chaque poteau sur la route de l’aéroport était orné par une affiche des deux hommes se donnant l’accolade. Dans l’entourage du chef de l’État, on décrit « une relation très forte » entre Emmanuel Macron et Narendra Modi. Une relation que le président de la République veut entretenir, car l’Inde est une « porte d’entrée » sur une région stratégique pour les intérêts français.
