La relève de Poutine est assurée

Ces cinq “princes héritiers” se tiennent prêts à lui succéder

Combien de temps Vladimir Poutine restera-t-il président de la Russie? Et qui lui succédera ensuite? Le site d’information indépendant “Riddle” a dressé une liste des “princes héritiers” qui pensent que Vladimir Poutine restera au pouvoir jusqu’au début des années 2030 et qu’il nommera ensuite un successeur. Leur stratégie consiste à attendre. Et d’essayer de rester dans ses petits papiers.

Ministre de l’agriculture et fils du président du Conseil de sécurité russe, Nikolay Patroeshev (72 ans). Son père est l’un des plus anciens et des plus fidèles alliés de Poutine et l’homme que l’on soupçonne d’être à l’origine de la mort du patron de Wagner, Evgueni Prigojine.

Le secteur agricole russe s’est d’abord très bien porté quand que le fils Patroeshev est devenu ministre. Son nom a même été cité pour le poste de vice-Premier ministre, voire de Premier ministre de la Russie. Cependant, la guerre en Ukraine a interrompu cet élan. Les sanctions occidentales ont fait vaciller le secteur et ont fait grimper en flèche le prix des œufs, notamment. Et ce, à un moment délicat, pendant la campagne de réélection de Poutine. Dmitri, qui s’est excusé à plusieurs reprises, semble toujours dans les petits papiers de Poutine. Pour l’instant.

Andrej Toertsjak (48 ans)

Secrétaire général de la Russie Unie, le parti de Poutine, et fils d’un représentant influent de la vieille élite de Saint-Pétersbourg, la ville natale du président. M. Kerchak tente actuellement de devenir maire de Saint-Pétersbourg. En cas d’échec, le poste de président du Conseil de la Fédération de Russie (la chambre haute) est également une option pour rester bien placé sur le plan politique.

Andrej Vorobjov (54 ans)

Chef de la région de Moscou, fils de sénateur et représentant du clan autour du ministre de la défense Sergei Shoygu, qui entretient de bonnes relations avec Poutine. Vorobyov entretient de bonnes relations avec certains des anciens gardes du corps de Poutine et avec le chef de la Garde nationale, Viktor Zolotov. Cependant, il doit accéder à un poste fédéral dans un avenir proche pour rester dans la course au titre de “prince héritier”. Sinon, il restera cantonné au niveau régional.

Gleb Nikitin (46 ans)

Gouverneur de Nijni Novgorod, région industrielle comprenant la cinquième ville de Russie et souvent visitée par Poutine. Le président connaît donc son visage. M. Nikitin est un protégé de Sergei Chemezov, le chef du conglomérat d’État Rostec. Il a déjà acquis de l’expérience au sein du gouvernement fédéral en tant que vice-ministre de l’industrie, mais il a besoin d’un poste ministériel à part entière, voire d’un poste de vice-Premier ministre. Étant donné qu’il est encore jeune, cela ne doit pas forcément se produire lors du prochain remaniement ministériel. Il a le temps devant lui.

Maksim Oresjkin (41 ans)

Ancien ministre du développement économique et assistant de M. Poutine. Dans cette dernière fonction, il est devenu proche du président. Il participe à la campagne, collabore à la partie économique du programme électoral et donne à Poutine toutes sortes d’informations sur l’état du pays.

Tout semble indiquer qu’il sera nommé vice-Premier ministre, voire premier ministre, après les élections de cette année. Il se présente comme un technocrate, faisant ce que le président lui dit de faire. Une attitude qui plaît évidemment à Poutine. Cette attitude est nécessaire car Oreshkin n’appartient à aucun clan particulier et n’a pas de mécène. Il joue seul. Chez lui aussi, l’âge est un atout.

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