La clé de l’oxygène dans la recherche de vie extraterrestre intelligente

À la recherche de la vie extraterrestre, les scientifiques Amedeo Balbi de l’Université Roma Tor Vergata en Italie et Adam Frank de l’Université de Rochester aux États-Unis ont fait une découverte significative. Selon eux, pour qu’une civilisation technologique se développe, l’atmosphère  d’une planète doit contenir au moins 18% d’oxygène.

Cette conclusion repose sur le fait que l’oxygène est nécessaire pour le feu, un élément clé dans l’avancement technologique. Sans une source de feu, il serait difficile de réaliser des avancées majeures telles que la métallurgie ou l’utilisation de combustibles fossiles.

Les chercheurs appellent ce seuil le « goulot d’étranglement de l’oxygène », un facteur limitant le développement d’une technologie avancée. Cette idée s’inscrit dans le concept du « Grand Filtre », proposé par l’économiste et futurologue Robin Hanson, qui décrit une série de barrières au développement de la vie technologique.

Sur Terre, la teneur en oxygène de notre atmosphère est de 21%, mais cela n’a pas toujours été le cas. Pendant la première moitié de son existence, l’atmosphère terrestre était dominée par l’azote et le dioxyde de carbone, l’oxygène ne représentant que 0,001% de la composition de l’atmosphère. Il y a environ 2,4 milliards d’années, la quantité d’oxygène a commencé à augmenter de manière significative, un changement principalement attribué à l’évolution des cyanobactéries. Cette hausse a cependant été néfaste pour certaines formes de vie anaérobies de l’époque, menant à l’événement parfois appelé la « catastrophe de l’oxygène ».

Selon les recherches, des exoplanètes avec moins de 18% d’oxygène dans leur atmosphère ne seraient pas propices à un développement technologique avancé. Cela pourrait limiter des activités essentielles comme la métallurgie ou la combustion de combustibles fossiles. La recherche de signes de technologie extraterrestre (via notamment le SETI) devrait donc se concentrer sur des planètes présentant de hauts niveaux d’oxygène.

De plus, étant donné le temps nécessaire pour que les niveaux d’oxygène dépassent 18%, il serait logique de cibler des planètes plus anciennes, ayant eu suffisamment de temps pour développer des réserves d’oxygène.

Cette étude ouvre de nouvelles perspectives dans la recherche de la vie extraterrestre et nous aide à mieux comprendre les conditions nécessaires au développement d’une civilisation technologique.

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