Ces calculs qui montrent que notre Univers pourrait être un hologramme
Dans un article publié il y a vingt-cinq ans, le physicien Juan Maldacena a présenté la correspondance AdS/CFT, une connexion holographique entre la gravité dans un Univers tridimensionnel et la physique quantique sur la frontière bidimensionnelle de cet Univers. Aujourd’hui encore, cette correspondance reste une conjecture non prouvée, mais elle offre une perspective intrigante sur la nature de l’Univers.
Cette théorie suggère que la physique de l’Univers entier pourrait être traduite en termes de physique sur sa surface, une idée révolutionnaire qui indique une compréhension plus profonde de l’hologramme. Elle pose également les bases pour envisager la gravité d’une manière nouvelle et unique.
Historiquement, la gravité a été perçue comme une simple force de la nature. Johannes Kepler a été le premier à discerner quelque chose de spécial dans les mouvements des corps célestes. Isaac Newton a ensuite qualifié ces interactions d’une force invisible reliant toute « la création ». Albert Einstein a redéfini la gravité non pas en termes de poussées et de tractions, mais en termes de la structure même de l’espace-temps.
Le principe holographique, appliqué à la surface des trous noirs ou à la relation entre la théorie des cordes et la physique quantique, nous en dit davantage sur la gravité. Einstein nous a appris que la gravité est en fait la réponse naturelle que nous, êtres vivants, ressentons en présence de courbures et de plis de l’espace-temps. La gravité est un jeu d’espace-temps, où matière et énergie se combinent dans un système dynamique.
Bien que nous n’ayons pas encore réussi à quantifier la gravité, ni à décrire ce qui se passe réellement à la frontière d’un trou noir, nos recherches quantiques révèlent que les entités tridimensionnelles ne sont pas exactement ce qu’elles semblent être. Elles pourraient être plus superficielles: les trous noirs pourraient être décrits uniquement par leurs surfaces, plutôt que par leur étendue complète.
En appliquant cette logique, la correspondance AdS/CFT émerge comme un élément clé dans le puzzle quantique de la gravitation, ouvrant potentiellement la voie à de nouvelles avancées dans, entre autres, la théorie des cordes.