Brésil: un an de présidence de Lula da Silva, esquisse d’un premier bilan
Il y a un an, le 1er janvier 2023, Lula revenait au pouvoir au Brésil. L’ancien leader syndicaliste, déjà au pouvoir de 2003 à 2011, promettait une rupture avec l’ère Jair Bolsonaro, le président sortant d’extrême droite. Parmi ses défis : enrayer la déforestation en Amazonie, ou encore replacer le Brésil sur la scène diplomatique mondiale.
Premier bilan.
À peine réélu en octobre 2022, Lula se précipite à la COP27 de Charm el-Cheikh. Il n’est pas encore officiellement investi président, mais le message est clair : après quatre ans d’absence diplomatique sous Jair Bolsonaro, le Brésil est de retour sur la scène internationale.
Luiz Inacio Lula da Silva endosse rapidement le costume du sauveur de l’Amazonie, avec succès : en novembre dernier, la déforestation y est tombée à son niveau le plus bas depuis le début des relevés en 2015. Environnement toujours, le président brésilien a opposé, la semaine passée, son veto à des points clés d’une loi controversée qui assouplit les règles sur les pesticides dans le pays. Le Brésil, gros producteur de soja transgénique, est un géant agricole et le premier consommateur mondial de produits phytosanitaires agrotoxiques.
L’agro-négoce, l’un des principaux moteurs de l’économie brésilienne, suit un modèle productiviste dont un pilier est l’usage intensif de pesticides, rappelle l’Agence France-Presse. Le pays en a consommé 719,507 tonnes en 2021, soit 20% du total commercialisé dans le monde, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).