Une nouvelle série de tirs nord-coréens au lendemain d’une pluie record de missiles

Après une journée marquée par une salve record de tirs, la Corée du Nord a lancé ce jeudi 3 novembre trois nouveaux projectiles, dont un missile balistique intercontinental (ICBM) qui a apparemment échoué, selon l’armée sud-coréenne.

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Selon l’état-major interarmées sud-coréen, trois projectiles – deux missiles à courte portée suivis d’un missile balistique intercontinental (ICBM) – ont été lancés jeudi matin par le Nord en direction de la mer du Japon. « Le lancement d’un ICBM par la Corée du Nord s’est vraisemblablement soldé par un échec » pendant la séparation du deuxième étage de la fusée, a affirmé l’armée sud-coréenne.

Les sirènes d’alerte aérienne ont retenti pour le deuxième jour consécutif dans l’île sud-coréenne d’Ulleungdo, située à 120 km à l’est de la péninsule coréenne, ont rapporté les médias locaux. Une alerte a également été déclenchée dans le nord du Japon même si, contrairement à ce qu’avaient affirmé dans un premier temps les autorités, le missile n’a finalement pas survolé l’archipel. Selon le ministre de la Défense Yasukazu Hamada, le projectile a « disparu au-dessus de la mer du Japon ».

Dynamique de provocation réciproque

Les événements de ce jeudi illustrent encore une fois la dynamique actuelle de provocation réciproque entre les deux Corées, analyse notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca. Du côté du Nord, on monte d’un cran avec le test d’un missile balistique intercontinental même s’il semblerait donc avoir échoué selon Séoul. Ajoutée à cela les deux autres missiles de courte portée tirés ce matin et cela fait 26 en deux jours. À titre de comparaison, sous Kim Jong-il, le père de Kim Jong-un, la Corée du Nord avait effectué treize tirs en quinze ans.

Et puis, du côté de Séoul, Washington et Tokyo, on ne semble pas prêt à reculer. Les tensions croissantes de cette semaine s’expliquent notamment par les très larges exercices aériens conduits par les armées sud-coréennes et américaines depuis lundi.  Surnommé « Vigilant Storm », littéralement l’« orage vigilant », et qualifié de « provocations » par Pyongyang, ces simulations aériennes d’envergure qui mobilisent plus de 200 avions militaires seront prolongées en réponse à la pluie de tirs de missiles nord-coréens de ces dernières 48 heures.

Cela fait de nombreuses semaines que les tensions grimpent, mais l’intensité des tirs de ces derniers jours augmente dramatiquement le risque d’une erreur d’un côté ou de l’autre du 38e parallèle qui pourrait avoir des conséquences désastreuses.

(Et avec AFP)

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