Intelligence extraterrestre: de nouvelles fréquences très prometteuses
La recherche de vie au-delà de notre planète est un thème qui captive l’humanité depuis des décennies. Malgré l’immensité de l’Univers, la quête pour découvrir la vie extraterrestre est comparée à la recherche d’une aiguille dans une immense botte de foin cosmique.
La Search for Extraterrestrial Intelligence (Seti), un domaine spécifique de l’astronomie, s’attèle à cette tâche en scrutant le ciel à la recherche de technosignatures, signaux inhabituels qui pourraient indiquer la présence de formes de vie intelligentes utilisant des technologies avancées. Cependant, malgré des décennies de recherche, les résultats concrets font défaut.
Une initiative récente menée par le projet Breakthrough Listen a ouvert une nouvelle voie en explorant des fréquences radio jusque-là inexplorées. L’hypothèse sous-jacente est que des civilisations extraterrestres pourraient utiliser des technologies semblables à celles sur Terre, comme les téléphones portables, les satellites ou les radars, émettant des signaux détectables en fréquences radio.
Les recherches antérieures se sont concentrées sur les fréquences supérieures à 600 MHz. La nouvelle étude cible les fréquences plus basses, similaires à celles utilisées pour des communications courantes sur Terre, telles que le contrôle aérien ou les stations de radio FM.
Pour cette recherche, les scientifiques ont utilisé deux stations du Low Frequency Array (Lofar), situées en Irlande et en Suède. Ils ont scruté 44 planètes orbitant autour d’autres étoiles, identifiées par le satelliteTransiting Exoplanet Survey Satellite de la NASA, observant ces planètes à des fréquences de 110 à 190 MHz.
Vue d’ensemble des étoiles recherchées pour les technosignatures par Lofar dans notre Voie Lactée.
Crédit: Owen Johnson, CC
Un des principaux défis de cette recherche est la présence de signaux terrestres interférents, qui compliquent l’identification de potentiels signaux extraterrestres. Pour contourner ce problème, les chercheurs ont adopté une méthode de « rejet de coïncidence », ne retenant que les signaux présents simultanément dans les données des deux stations.
Bien que la recherche n’ait pas encore révélé de signes de vie intelligente, elle ouvre de nouvelles perspectives prometteuses. La méthode de rejet de coïncidence, efficace, pourrait être décisive pour la découverte de vie sur ces planètes à l’avenir. Cette quête ne fait que commencer, et pourrait potentiellement mener à la découverte la plus extraordinaire: celle d’une autre vie intelligence dans l’espace.
Une technosignature, dans le contexte de la recherche de vie extraterrestre, est un indicateur ou un signe qui pourrait révéler la présence d’une technologie, et par extension, d’une civilisation extraterrestre. Cette définition s’inscrit dans le cadre de l’étude de l’astrobiologie et de la SETI.
Les technosignatures peuvent prendre diverses formes, mais elles sont généralement associées à des signaux ou des émissions qui ne peuvent être expliqués par des phénomènes naturels connus et qui suggèrent une origine artificielle. Les exemples les plus courants sont les signaux radio ou des modèles de lumière inhabituels provenant d’étoiles ou de planètes, qui pourraient indiquer l’utilisation de communications sans fil ou d’autres formes de technologies avancées par des civilisations éloignées.
La recherche de technosignatures implique l’utilisation de télescopes et d’autres instruments pour surveiller l’espace dans l’espoir de capter de tels signaux. Cependant, cette quête est complexe et difficile, car il faut distinguer les technosignatures potentielles des nombreux bruits de fond et signaux naturels présents dans l’espace.