Accès à l’information : l’UNESCO dévoile un plan d’actions pour encadrer les médias sociaux et protéger la liberté d’expression
Dakar, 7 nov (APS) – L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a annoncé avoir dévoilé lundi un plan d’actions pour ‘’encadrer’’ les médias sociaux, ‘’tout en protégeant la liberté d’expression et les droits humains’’.
‘’ Pour protéger l’accès à l’information, nous devons encadrer sans attendre ces plateformes [les médias sociaux], tout en protégeant la liberté d’expression et les droits humains’’, a dit sa directrice générale, Audrey Azouley, lors d’une conférence de presse publiée sur le site d’informations de cette organisation.
Reconnaissant que ‘’la libération de la parole par le numérique a représenté d’immenses progrès’’, la patronne de l’UNESCO a aussi relevé que ‘’les médias sociaux ont aussi accéléré et amplifié la diffusion de fausses informations et de discours de haine, faisant peser des risques majeurs sur la vie en société, la paix et la stabilité’’.
Elle précise que ‘’le plan d’actions est le fruit d’une concertation d’une ampleur inédite dans le système des Nations unies, avec plus de 10.000 contributions issues de 134 pays recueillies ces dix-huit derniers mois’’.
Selon elle, ce plan d’actions, conçu en collaboration avec ‘’ toutes les parties prenantes, gouvernements, autorités de régulation, sociétés civiles et les plateformes elles-mêmes’’, définit des ‘’principes à respecter’’ et des ‘’mesures concrètes’’.
Parmi eux figurent notamment ‘’le respect des droits de l’homme, la mise en place de régulateurs indépendants, ou la transparence des algorithmes’’, a-t-elle précisé, ajoutant que »l’ exigence cardinale, qui a guidé ces travaux est : celle de préserver toujours la liberté d’expression et tous les autres droits humains’’.
Pour Audrey Azouley, ‘’contraindre ou brider la parole serait une terrible solution.’’
Selon elle; ‘’des médias et des outils d’information libres, de qualité et indépendants, constituent la meilleure réponse sur le long terme à la désinformation ».
Le plan d’actions de l’UNESCO précise également que ‘’les plateformes doivent, notamment, se doter d’équipes de modérateurs qualifiés, en nombre suffisant et parlant toutes les langues principales de leur média social, afin de pouvoir effectuer un contrôle fiable et efficace des contenus mis en ligne’’.
Créée le 16 novembre 1945, au lendemain de la seconde Guerre mondiale, ‘’l’UNESCO s’efforce de promouvoir la liberté d’expression en ligne à une époque où l’écosystème numérique offre de nouvelles opportunités mais multiplie également les défis pour la liberté d’expression’’.
ABB/AB/ASG