Après une visite en Jordanie, Emmanuel Macron va rencontrer le président égyptien al-Sissi

Emmanuel Macron va se rendre au Caire après une visite en Jordanie. L’objectif pour le président français est d’élargir le cercle des interlocuteurs et continuer à tester sa proposition d’une coalition contre le terrorisme.

C’était dans l’air depuis mardi, mais c’est officiel, depuis ce mercredi 25 octobre, Emmanuel Macron se rend au Caire en Égypte pour rencontrer le président al-Sissi après son entretien avec le roi Abdallah II de Jordanie à Amman. Une déclaration est prévue vers 16 heures locales (13 heures TU) à l’issue de leur tête-à-tête.

Après des visites en Israël et en Cisjordanie occupée, ces deux visites sont a priori la dernière étape de sa tournée au Proche-Orient. Mais depuis l’arrivée du président français le mardi 24 octobre en Israël, les choses ne cessent de bouger. Emmanuel Macron veut marquer les esprits avec ce déplacement et il fait tout pour rencontrer le maximum d’interlocuteurs régionaux, rapporte notre envoyée spéciale à Amman, Valérie Gas.

En Jordanie, Emmanuel Macron a fait un point sur la situation avec l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). « Accès à l’électricité, en particulier pour les hôpitaux, accès à l’eau et à l’aide alimentaire: nous sommes mobilisés pour répondre aux besoins urgents des Palestiniens », a-t-il assuré sur X (ex-Twitter) en saluant l’agence « dont l’engagement pour les populations est vital ».

Le jeu diplomatique de la FranceL’Égypte quant à elle est un médiateur incontournable entre Palestiniens et Israéliens et est partie des négociations pour la libération des plus de 200 otages enlevés en Israël par le Hamas. Elle tient également l’unique ouverture sur le monde de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlée par Israël. C’est depuis l’Égypte que parviennent au compte-goutte depuis samedi des camions d’aide humanitaire, au grand dam de l’ONU qui réclame une aide massive pour les 2,4 millions de Gazaouis privés de tout.L’objectif du chef de l’État français est donc d’essayer de relancer les négociations politiques après la crise provoquée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. Une ambition qui passe par sa proposition inattendue de former une coalition régionale et internationale pour lutter contre le terrorisme, dont la faisabilité hypothétique pour le moment dépend de la volonté d’Israël qui veut éradiquer le Hamas en menant une opération terrestre à Gaza. Mais cela dépend aussi de l’engagement des mains arabes dans un processus de coordination qui ne va pas forcément dans le sens des attentes de leurs populations.Emmanuel Macron, rattrapé lui-même par des attentats islamistes en France, a donc pris soin d’afficher une politique équilibrée dans la région, avec l’ambition d’y jouer un rôle pour tenter de surmonter le séisme provoqué par l’attaque du Hamas.

SOURCE RFI

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